Le ministre de l’économie, Dermagne, surveille les prix des denrées alimentaires avec méfiance. En cas d’évolution anormale, l’autorité de la concurrence devrait ouvrir une enquête et prendre d’éventuelles sanctions.
Geler les prix ?
Pierre-Yves Dermagne reste déterminé à lutter contre la hausse des prix des denrées alimentaires. Le ministre a déjà demandé à la Fevia et aux producteurs d’ajuster au plus vite les prix de vente en fonction de la baisse des prix d’achat, mais il fait également suivre ce processus de près par l’observatoire des prix.
Désormais, l’observatoire des prix surveille et compare les prix des supermarchés tous les mois. Les prix sont également comparés à ceux des pays voisins. Si une évolution anormale est constatée, elle sera signalée à l’autorité belge de la concurrence. L’autorité de marché peut alors choisir – si elle le juge nécessaire – d’ouvrir une enquête et de prendre des mesures. Le gel temporaire des prix pourrait être l’une de ces mesures.
Discussion sur la ‘greedflation’
L’organisation des indépendants Unizo qualifie ce plan d’inquiétant. « Le ministre continue de supposer obstinément que tous les acteurs de la chaîne alimentaire – production et distribution – s’enrichissent actuellement, sans tenir compte de l’impact de la récente crise des matières premières et de l’énergie, de l’hyperinflation qui en a résulté et – enfin et surtout – de l’impact continu de l’indexation automatique des salaires de plus de 11 %, » a déclaré Danny Van Assche, administrateur délégué.
Pourtant, les partis de gauche PS, Vooruit et PVDA veulent aller encore plus loin. Comme en France, ils ont déposé une proposition de loi visant à imposer des prix maximums pour les denrées alimentaires afin de freiner la prétendue « greedflation ». Toutefois, cette exploitation abusive de l’inflation n’est pas prouvée et la proposition restera fort probablement sans suite.