Désormais, Delhaize n’enverra plus que 1,6 million de folders promotionnels papier par semaine, au lieu des trois millions habituels. Il s’agit non seulement d’une économie durable de papier et d’émissions de CO2, mais aussi d’une bonne chose pour les chiffres de vente.
Mélange de canaux
Chaque jeudi, 68% des ménages belges reçoivent le dépliant Delhaize dans leur boîte aux lettres. C’est en train de changer : après un projet test d’un an dans différentes régions et magasins, le détaillant est convaincu qu’un passage partiel à une approche numérique fonctionne. De nombreux clients préfèrent la communication numérique, comme le montrent les données des clients du programme de fidélité Superplus. C’est pourquoi Delhaize livrera bientôt 1,6 million de folders par semaine, au lieu de 3 millions.
Cela permettra au détaillant d’économiser 1 672 tonnes de papier et 1 170 tonnes d’émissions de CO2 par an. La phase de test montre également un impact positif sur les chiffres de vente. Cependant, le dépliant papier ne disparaîtra pas pour autant. Delhaize croit en un mélange de canaux : le numérique pour ceux qui le souhaitent, le papier pour ceux qui ne sont pas encore à la hauteur de la numérisation. Des dépliants promotionnels en papier restent également disponibles dans les magasins.
Tendance européenne
Delhaize est loin d’être le seul détaillant à optimiser la distribution de brochures. Il y a un an, Carrefour a cessé de distribuer des prospectus publicitaires non adressés à Paris et à Lyon. En Belgique, le détaillant alimentaire teste également l’impact de la numérisation. La chaîne d’hypermarchés Cora l’arrête en France ce mois-ci. Dans la province néerlandaise d’Utrecht, Lidl ne sert plus de prospectus en papier depuis ce mois-ci. La chaîne allemande Rewe cessera de le faire l’été prochain.
La raison pour laquelle les détaillants agissent de la sorte est évidente : le coût du papier est monté en flèche. Les villes prélèvent également des taxes sur les publicités non adressées. De plus en plus de personnes ont un autocollant « non » sur leur boîte aux lettres et préfèrent la communication numérique. La durabilité est également un argument de poids.