Le magasin AD Delhaize de l’avenue Anspach à Bruxelles a été mis sous scellés judiciaires, à deux reprises, après une inspection sociale. Pour les syndicats, c’est la preuve que la franchise n’est pas une bonne solution.
Huit travailleurs non déclarés
Avenue Anspach, le magasin indépendant Delhaize a été fermé et mis sous scellés lundi soir. Les multiples contrôles effectués le week-end dernier et lundi ont révélé que tous les travailleurs n’étaient pas déclarés. C’était le cas samedi, mais les scellés ont été brisés pendant le week-end, pour être réappliqués lundi, selon Bruzz.
Sur les 20 employés contrôlés, huit n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration Dimona. Un employé n’aurait pas non plus de permis de séjour. Entre-temps, une procédure pénale a été ouverte par l’auditorat du travail de Bruxelles, bien que le gérant du magasin continue de nier avec véhémence la présence de travailleurs non déclarés.
Utilisé comme exemple
Le hasard veut que l’affaire soit révélée au moment où le personnel et les syndicats de Delhaize protestent contre les plans de la direction visant à faire des 128 magasins des supermarchés intégrés des travailleurs indépendants. Même Sibille Boucquey, de l’auditorat du travail de Bruxelles, en profite pour dire qu’il s’agit d’un exemple « de la manière dont la privatisation d’un magasin peut entraîner un moindre respect du droit du travail ».
Aujourd’hui, les syndicats et la direction se réunissent pour un nouveau conseil d’entreprise extraordinaire. La précédente réunion a duré moins d’une demi-heure, avant que les représentants syndicaux ne quittent les lieux en colère. Lundi, l’ACV et l’ABVV ont également bloqué les entrepôts de Delhaize à Zellik, tandis que 72 magasins sont restés fermés.