72 magasins Delhaize sont encore fermés aujourd’hui. Les entrepôts de la chaîne de supermarchés sont à nouveau accessibles, après les blocages de vendredi et samedi. Toutefois, les syndicats ont une nouvelle cible.
Nouvelle cible : le service de livraison
Les syndicats ont donné un signal d’alarme clair quant à une escalade future chez Delhaize ce week-end. Vendredi, les employés ont bloqué le dépôt de vin à Zellik : toute la journée, ils ont empêché l’accès aux entrées et sorties du tout nouveau centre de distribution de vin. Par conséquent, aucun vin n’a pu être livré aux magasins, mais cela n’a pas encore causé de problèmes de stock, selon la chaîne de supermarchés.
Samedi, c’était au tour de l’entrepôt de commerce électronique de Delhome à Drogenbos. Par l’intermédiaire de Delhome, Delhaize effectue des livraisons à domicile de produits d’épicerie en ligne – un service qui est actuellement gratuit, d’ailleurs, vu le nombre de magasins fermés. Par ce blocus, les syndicats chrétiens et socialistes entendaient soulever non seulement la question de la privatisation de 128 magasins, mais aussi celle de la situation chez Delhome.
Des revendications supplémentaires
Chez Delhome, le travail doit être effectué avec de moins en moins de personnel. « Le nombre d’employés à temps plein chez Delhome est passé de 78 en 2014 à 30 aujourd’hui. En outre, la direction confie de plus en plus de travail à des indépendants, » explique Marina Kunzi, du syndicat CSC A&S, à De Tijd. Il y a donc maintenant des demandes supplémentaires : outre le maintien de ses propres magasins, les syndicats veulent que Delhome salarie les « faux indépendants » et embauche davantage de personnes.
« Ce blocage est un avertissement. Nous n’hésiterons pas à aller plus loin si nécessaire si nous ne sommes pas entendus par Delhaize et Delhome, » a déclaré la CNE. Lundi, tous les dépôts avaient néanmoins été débloqués. Cependant, 72 des 128 magasins en gestion propre étaient toujours fermés. Dans les magasins qui ont rouvert, les clients se retrouvaient régulièrement devant des rayons vides, surtout dans les rayons frais. C’est une conséquence logique des jours de fermeture.
Une porte entrouverte
Entre-temps, le syndicat socialiste BBTK entrouvre la porte à la mise en franchise de certains magasins. Dans une interview accordée à HLN, le délégué Jan De Weghe se dit prêt à négocier un compromis, mais reste inquiet pour l’avenir du personnel.
Le travail du dimanche, en particulier, ne devrait pas devenir une obligation, et qu’en est-il des personnes qui ne peuvent pas effectuer toutes les tâches pour des raisons médicales ? Le syndicat demande un licenciement collectif au titre de la loi Renault pour les employés (« plus de 10 % ») qui ne trouveront pas d’emploi auprès des nouveaux propriétaires de la franchise.
Le responsable syndical estime toutefois que la fermeture des ateliers dans l’attente d’un accord n’est pas une solution. Il s’attend plutôt à d’autres protestations à l’avenir, comme des grèves au ralenti.