D’un petit atelier familial en 1926 …
A l’origine Godiva était un atelier familial fondé en 1926 par Pierre Draps senior et qui livrait notamment chez Sarma. Après la mort subite du père Draps, ses trois fils Joseph, François et Pierre ont poursuivi son œuvre.
En 1958 Godiva – l’atelier fut baptisé ainsi en 1945 – compte déjà 20 magasins en Belgique. Dans le cadre de l’Exposition Universelle de 1958 le maître chocolatier fait découvrir son savoir-faire au monde entier et ouvre sa première boutique parisienne. Par manque de successeurs, les frères décident de vendre la chocolaterie, d’abord partiellement dans le courant des années ’60, et ensuite entièrement en 1972 à la multinationale agroalimentaire américaine Campbell’s. Ainsi la maison Godiva est présente sur la scène internationale et se permet même une boutique à la Fifth Avenue à New York.
… à la scène mondiale en 2011
Aujourd’hui Godiva, qui fêtait l’année dernière son 85ième anniversaire, est aux mains du holding turque Yildiz, qui a racheté la maison il y a 4 ans pour un montant de 592 millions d’euros. Actuellement Godiva est actif dans 70 pays à travers le monde, avec des centaines de points de vente en gestion propre et en franchise.
Avant la reprise turque, Godiva réalisait un chiffre d’affaires de 380 millions d’euros, fin 2011 ce chiffre atteignait les 494,5 millions d’euros. « Nos revenus ont progressé dans tous nos marchés, surtout en Chine et au Japon, qui sont actuellement nos principaux débouchés. » indique Jim Goldman, CEO américain de Godiva Inc.
« Godiva est entre de bonnes mains »
Depuis une trentaine d’années Pierre Draps vivait en Suisse à Ascona, lieu touristique mondain. Sa dernière apparition publique date du début du mois de février, où encore très alerte il recevait une délégation du holding turque Yildiz. « Il avait toujours ce regard pétillant lorsqu’il parlait de chocolat. » se souvient le président Murat Ülker. « Je vous apprécie. Godiva est entre de bonnes mains », lui aurait chuchoté Pierre Draps à la fin de la visite.
Traduit par Marie-Noëlle Masure