Durant le dernier trimestre de 2017 le montant dépensé en courses par les consommateurs européens a augmenté de 4,4%, la plus forte hausse depuis 2012. Au Benelux les volumes restent néanmoins sous pression.
Ecart de prix
La croissance des dépenses de 4,4% est attribuable à une hausse des volumes de 1,8% et à une hausse des prix de 2,6%, a calculé Nielsen sur base de données de retailers alimentaires de 21 pays européens. En Belgique au quatrième trimestre les prix ont augmenté de 2,1%, tandis que les volumes ont reculé de 0,3%, ce qui signifie donc que le marché FMCG dans son ensemble a progressé de 1,8%. Aux Pays-Bas les prix ont grimpé de 3,2%, alors que les volumes ont diminué de 0,3%, d’où une croissance de 2,9%.
« Sur l’ensemble de l’année 2017 le marché FMCG belge a progressé de 1,3%, soit une croissance inférieure au produit intérieur brut (PIB), et les volumes ont légèrement reculé », commente Pedro Lima, Managing Director de Nielsen Benelux. « Ces 15 dernières années l’écart de prix des produits FMCG s’est creusé par rapport à nos pays voisins, ce qui a fait naître une concurrence transfrontalière. Plus de la moitié (57%) des Belges interrogés disent avoir opté pour des marques meilleur marché afin de réduire leurs dépenses ménagères. »
La Turquie affiche la plus forte croissance (+16,8%), suivie par la Hongrie (+8,2%) et la Slovaquie (+7 ,5%). En revanche la plus faible croissance a été observée en Suisse (+1 ,6%), en Finlande (+1,7%) et en Belgique (+1,8%). L’Espagne (+5,3%) a enregistré la croissance la plus élevée parmi les cinq plus grands marchés d’Europe occidentale, suivie du Royaume-Uni (4,0%), tandis que la France affiche la plus faible croissance de ce groupe (+2,8%).
Force des marques locales
Selon Nielsen, les perspectives sont positives. « Après quelques années difficiles, nous avons constaté un environnement économique dynamique en Europe avec une confiance du consommateur positive et des revenus records dans différents pays », explique Olivier Deschamps, Senior Vice President Retailer Services Europe. « Ceci a contribué à une année forte pour les supermarchés, ce qui est étonnant sachant que les consommateurs recherchent les meilleurs deals et ont une préférence pour les discounters. »
« Cette croissance s’explique en partie par les performances des marques locales par rapport aux leaders internationaux. Elles jouent sur la renaissance de la fierté locale et répondent à la demande de marques premium locales émanant des consommateurs et des retailers. Le focus sur la santé et le bien-être joue un rôle important, avec par conséquent une croissance des produits bios et sans additifs. Aujourd’hui la santé est l’une des deux principales préoccupations des Européens. »
« L’e-commerce et les MDD sont deux domaines qui méritent une attention particulière. Les retailers continuent de renouveler et améliorer leurs marques propres et investissent dans le marketing pour répondre aux besoins des consommateurs en leur offrant une bonne qualité à prix compétitifs. »