Au deuxième trimestre de cette année les dépenses des consommateurs européens pour les courses quotidiennes, comme l’alimentation, les boissons ou encore les produits d’hygiène, affichent la plus faible croissance jamais enregistrée, indique Nielsen.
Niveau le plus bas depuis 2008
Au deuxième trimestre les prix des produits FMCG ont augmenté d’un modeste 0,7% par rapport à l’année dernière, alors que les volumes vendus ont progressé d’à peine 0,1%, le niveau le plus bas depuis plus de deux ans. De ce fait les revenus des supermarchés à la sortie des caisses n’ont augmenté que 0,8%, la plus faible croissance depuis le dernier trimestre de 2008, lorsque le bureau d’études Nielsen a débuté les mesures.
En Belgique les prix ont augmenté de 2,9%, mais en contrepartie les volumes vendus ont reculé de 2,9%. Par conséquent les revenus à la sortie des caisses sont restés stables. Aux Pays-Bas les prix ont progressé de 1,9%, alors que les volumes vendus ont baissé de 1,0%, d’où une timide augmentation des revenus de 0,9%.
Conséquence de la concurrence sur les prix
Parmi les 21 pays européens analysés, la Turquie a connu la plus forte croissance des revenus à la sortie des caisses (+8,9%), suivie par la Norvège (+3,5%) et la Suède (+3,2%). A l’autre extrême du classement la Grèce (-7,2%) et la Finlande (-4,6%) affichent les plus fortes baisses.
Parmi les cinq principaux marchés européens, l’Espagne arrive en tête avec une croissance de 2,1%, suivie par l’Italie (+1,2%). En revanche le Royaume-Uni a connu son plus faible trimestre depuis près de deux ans (-1,6%) et figure au bas du classement de ce groupe de 5 pays et à la troisième avant-dernière place parmi les 21 pays.
« Cette mauvaise performance historique en Europe peut s’expliquer par deux facteurs », commente Jean-Jacques Vandenheede, European director of retail insights chez Nielsen. « D’abord il y a le décalage de Pâques qui cette année n’est pas tombé au deuxième trimestre, contrairement à l’année dernière. Mais surtout il y a l’impact de la très faible croissance en France et en Allemagne et la baisse considérable au Royaume-Uni, résultant de la concurrence féroce sur les prix entre les retailers. Souvent l’Europe du Sud était responsable des faibles performances de l’Europe, mais actuellement cette région s’en sort plutôt bien, tandis qu’aujourd’hui la situation de l’Europe du Nord est plus préoccupante. »