Dans les secteurs du foodservice et de l’horeca les dommages économiques occasionnés par la crise du coronavirus atteindront au moins 1,2 milliard d’euros. Selon les estimations, le marché du foodservice perdra environ 5,3% de son chiffre d’affaires annuel dans les trois semaines à venir.
Dans le meilleur des cas
Selon les calculs de Foodservice Alliance, les trois semaines de fermeture (et la période qui a précédé) entraîneront une perte d’au moins 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans les secteurs du foodservice et de l’horeca. De plus cette estimation est basée sur le scénario le plus optimiste, qui prévoit un retour à la normale après le 3 avril.
Toutefois il est déjà question pour les établissements horeca d’un prolongement des fermetures durant les vacances de Pâques. Dans ce cas l’impact sera « presque surréaliste », prévient le magazine spécialisé.
16 milliards d’euros de dommages au total
Aujourd’hui déjà la perte de chiffre d’affaires dans l’horeca s’élève à 821 millions d’euros, à 278 millions d’euros pour la canal ‘convenience’ et à 79 millions pour le catering. A titre illustratif : pas moins de 80% des réservations d’hôtels ont été annulées. Selon les estimations, 5,3% du chiffre d’affaires annuel total du marché du foodservice partira en fumée en trois semaines de temps.
Ces estimations sont conformes aux prévisions pour l’ensemble de l’économie : l’organisation d’employeurs Voka estime les dommages économiques liés à la crise du coronavirus à 16 milliards d’euros au total. Trois quarts des entreprises en Flandre ont déjà subi une baisse de leur chiffre d’affaires, avant même que le gouvernement n’annonce ses mesures radicales mardi soir.
Le modèle takeaway fait plus de mal que de bien
A noter que le passage vers un modèle takeaway, comme le font bon nombre de restaurants et de traiteurs en ce moment, ferait plus de mal que de bien, selon l’étude de Foodservice Alliance. Une telle conversion comprend des dangers : si les entrepreneurs du secteur horeca s’y prennent mal cela risque de nuire à leur réputation et de plus ils seront confrontés à une concurrence écrasante. Par manque d’expérience ils auront du mal à déterminer un prix correct et à opter pour le bon positionnement.
En outre ils doivent se demander si ces revenus limités sont proportionnels aux frais engendrés et si ces coûts ne sont pas plus élevés que ceux occasionnés par une fermeture complète. Dans ce contexte les chaînes de fast-food Quick, Burger King et McDonald’s ferment non seulement leurs restaurants, mais arrêtent également les drive-in et les livraisons à domicile. Une fermeture complète permet d’épargner les frais de personnel et de plus les établissements disent ne pas être en mesure de respecter la nouvelle obligation de distanciation sociale.