Danone a vécu un trimestre difficile. Les confinements décrétés dans de nombreux pays ont fortement pesé sur le chiffre d’affaires.
Baisse des ventes d’eau en bouteille
Le chiffre d’affaires de Danone a chuté de 8,3 % à 5,95 milliards d’euros lors du deuxième trimestre. La vente d’eau en bouteille a particulièrement souffert de la fermeture obligatoire des pubs et des restaurants. La division eau de l’entreprise a vu ses recettes diminuer de près d’un tiers pour arriver à 925 millions d’euros, rapporte Zonebourse.
Lors du premier trimestre, Danone avait encore pu bénéficier de la frénésie de stockage qui s’était emparée des consommateurs européens et américains au début du confinement : la ruée sur les yaourts et la nourriture pour bébés avait d’ailleurs entrainé un accroissement du chiffre d’affaires. De cette hausse, il ne restait pourtant plus rien au second trimestre. En effet, l’entreprise y a été gravement touchée par les mesures restrictives imposées au secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Les canaux de distribution dits « out of home », qui génèrent normalement près de 45 % du chiffre d’affaires de la division eau en cette période, ont subi une baisse de près de 50 % de leur chiffre d’affaires.
Les autres produits Danone ont également connu un trimestre difficile, bien que les dégâts y aient été plus limités. D’une part, la pandémie s’est étendue à d’autres régions, comme l’Amérique latine, et d’autre part, les consommateurs ont réduit les stocks qu’ils avaient constitués lors du premier trimestre. Les ventes du groupe en Europe et aux États-Unis ont donc diminué de 3,4 % et de 14 % dans le reste du monde.
Le coronavirus a coûté 114 millions
Au cours des six premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires de l’entreprise a subi une baisse de 3,6 % pour atteindre 12,2 millions d’euros. Le résultat opérationnel a chuté à 1,7 milliard de yuans (1,86 milliard d’euros l’an passé). Danone estime les coûts directs résultant de la pandémie (par exemple, masques, gants, coûts logistiques supplémentaires, primes) à 114 millions d’euros.
L’entreprise agroalimentaire n’a émis aucune prévision pour le reste de l’année. Son PDG, Emmanuel Faber, est convaincu que « le deuxième trimestre aura été le plus difficile de l’année et qu’une amélioration progressive devrait survenir au cours du second semestre. »