En Belgique, les supermarchés et les magasins de proximité ont enregistré de fortes ventes pendant la deuxième semaine des vacances de Pâques, tandis que ces dernières ont fortement diminué chez leurs voisins néerlandais. Selon de nouveaux chiffres récoltés par l’institut de recherches, Nielsen, les consommateurs des deux pays se montrent assez pessimistes.
Une semaine forte après Pâques
Les ventes des supermarchés et des magasins de proximité belges ont augmenté de 2,4 % sur base annuelle, pendant la semaine 16 (13-19 avril). C’est une forte hausse, quand on sait que Pâques était tombé plus tard l’année dernière. En revanche, le chiffre d’affaires des supermarchés néerlandais a chuté de 9,8 % au cours de la même semaine. Si l’on se penche sur les dernières semaines, on constate que les pics atteints lors de la période de stockage massif en Belgique ont été plus élevés et que le chiffre d’affaires se situe encore toujours à un niveau nettement supérieur. Il n’y a pas d’explication évidente à cela, bien que les mesures de confinement plus strictes en vigueur en Belgique puissent y être pour quelque chose.
« Ce que nous trouvons vraiment intéressant, c’est de constater que les ventes des supermarchés et des magasins de proximité en Belgique de la semaine dernière étaient relativement élevées avec +2,4 %. Je les qualifie d’élevés parce que ces chiffres de vente sont comparés à ceux de la deuxième semaine des vacances de Pâques de l’année dernière, et nous observons généralement une légère baisse des ventes après la Semaine sainte », déclare Johan Vrancken, directeur général de Nielsen Benelux Connect. « Aux Pays-Bas, par exemple, les ventes des supermarchés ont chuté de près de 10 %. Cela indique, en effet, une différence considérable dans le comportement d’achat des consommateurs de ces deux pays voisins. »
Nielsen a également effectué sur un sondage sur l’état d’esprit des consommateurs belges et néerlandais par rapport à la pandémie du coronavirus. L’optimisme est loin d’être au rendez-vous : 80 % des Belges et 83 % des Néerlandais ne pensent pas que la crise se terminera dans un futur proche.