Les prix des fruits et légumes et de la viande ont à nouveau nettement augmenté au cours du mois dernier. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce phénomène, avec la crise sanitaire comme fil conducteur.
Hausse de la demande de produits frais
Les fruits, les légumes, les céréales pour petit déjeuner, la viande et la crème glacée ont à nouveau augmenté le mois dernier et se vendaient parfois de 10 % plus cher qu’il y a un an, selon les chiffres de l’office statistique belge Statbel. Et ces hausses des prix ne s’expliquent pas uniquement par des conditions météorologiques météorologiques défavorables, comme la sécheresse de ce printemps : « Les fruits et légumes belges ne sont pas en cause », a réagi Luc Vanoirbeek de la Fédération des criées horticoles belges dans Het Nieuwsblad. Ce sont surtout les produits importés qui ont augmenté.
Et c’est bien une conséquence de la crise sanitaire : beaucoup d’agrumes proviennent par exemple d’Espagne, un pays très touché par l’épidémie qui a compliqué la récolte et le transport. Pour les produits transportés par avion, l’annulation de nombreux vols a empêché les importateurs d’utiliser les soutes des avions de ligne. Et on connaît l’histoire des crevettes : les mesures sanitaires strictes prises par le Maroc ont conduit à la fermeture de stations de décorticage.
Le fait que les consommateurs aient davantage cuisiné eux-mêmes depuis le confinement a joué également un rôle : les prix ont logiquement suivi l’augmentation de la demande de produits frais. De plus, les clients, ne souhaitant pas s’attarder dans les magasins, sont moins attentifs aux prix, selon l’expert de la grande distribution Gino Van Ossel. Par conséquent, les supermarchés sont moins enclins à accorder des réductions et le leader du marché, Colruyt, n’a donc guère dû réagir aux actions de ses concurrents.