Intermarché souhaite encore renforcer sa position en Belgique en créant d’une part de nouveaux magasins et en agrandissant d’autre part ceux déjà existants. Grâce à la nouvelle enseigne Intermarché Express, les mousquetaires souhaitent s’implanter dans les centres-villes.
Extensions et rénovations
Au cours du premier semestre de l’année, deux nouveaux magasins Intermarché ont ouvert leurs portes en Wallonie. La chaîne compte donc aujourd’hui 78 supermarchés dans le sud de la Belgique. Elles sont principalement situées dans les zones rurales et en périphérie des villes. La chaîne de supermarchés est un acteur modeste de la distribution belge (2,2 % de part de marché selon Nielsen), mais a réussi à augmenter son chiffre d’affaires de 7,5 % l’an dernier.
Cette croissance s’explique également par les extensions et les rénovations entreprises par la chaîne. « Avec sept à huit rénovations par an la moitié de notre parc commercial sera rénové et agrandi d’ici 2022 avec près de 20 000 m² de surface commerciale supplémentaire », a déclaré Alain Boulle, président d’Intermarché Belgique, au magazine LSA.
Les produits frais mis à l’honneur
Le magasin Martin Staelens à Hannuit constitue un bon exemple de la stratégie mise en place. Il a déjà été rénové et agrandi à deux reprises, portant sa surface commerciale à 2750 m². Aujourd’hui, l’accent y est principalement mis sur le libre-service et les produits frais qui sont transformés sur place. Une nouvelle extension de 300 m² est prévue pour le début de l’année prochaine. Le rayon des produits frais occupera alors près de la moitié de la surface commerciale.
La surface consacrée aux fruits et légumes a déjà augmenté de 30 %. Les stands de sushis et de plats traiteurs ont été intégrés avec succès. Dans les plus grands supermarchés de la chaîne, le service traiteur deviendra certainement encore plus important à l’avenir et plus particulièrement l’espace permettant la consommation de plats sur place. En conséquence, les rayonnages traditionnels ont presque disparu du magasin.
La viande et la charcuterie sont découpées et emballées dans un grand espace boucherie pourvu de larges fenêtres. « Je souhaitais que le client ait à tout moment la possibilité de regarder les employés travailler les produits que nous vendons », souligne M. Staelens. Avec cette « visibilité » — qui caractérise également le département poissonnerie — Staelens veut mettre en valeur l’artisanat et le savoir-faire de son personnel.
Produits non alimentaires
Chez Intermarché, il ne reste pratiquement plus de place pour les produits non alimentaires. Ce marché est depuis longtemps conquis par des spécialistes du domaine comme Kruidvat, Blokker et Casa ainsi que des magasins discount comme Action, reconnait Alain Boulle. « Aujourd’hui, avec tous les spécialistes qui nous entourent, nous réduisons la gamme des textiles et des produits d’entretien ainsi que les rayons parfumerie ou papeterie, au profit des produits bio et des produits frais préparés sur place », assure-t-il.
Outre la vague d’expansion débutée en 2014, le rêve des mousquetaires est de conquérir les centres-villes grâce à leur nouvelle marque : Intermarché Express. Mais il ne sera pas facile de s’imposer sur un marché dominé par de grands acteurs comme Colruyt, Carrefour et Delhaize. Il faudra voir comment les choses évolueront, surtout si l’on tient compte des grands projets que la chaîne de supermarchés néerlandais Jumbo a déjà en Belgique.