Avec une gamme relativement limitée, le discounter Aldi n’a pas droit à l’erreur : chaque référence doit être la bonne, la gamme est constamment optimisée. Comment s’y prend le distributeur ?
Remplir le panier de façon optimale
Il y a environ trois ans, Aldi Belgique a décidé de transformer son département des achats en un département de gestion des catégories à part entière. « Nous jouons pleinement la carte du consommateur », déclare Natalie Duthoy, directrice de la gestion des catégories. « Pour nous, c’est peut-être plus important encore que pour les autres détaillants : nous n’avons finalement que 1 600 références dans notre gamme, et je veux que ce soit les bonnes. Je veux m’assurer que nous remplissons le panier du client de façon optimale. C’est pourquoi nous optimisons continuellement notre gamme de produits. Un département des achats pur et dur n’est donc pas suffisant : nous avons besoin de gestionnaires de catégories. »
Un sacré virage pour Aldi. Le distributeur a donc recruté de nouveaux employés, en leur fournissant la formation nécessaire. « Nous avons encore une composante d’achats, notre ‘national sourcing department’ : ce sont de vrais négociateurs. D’autres collègues ont suivi le cours de gestion des catégories GS1 et ont obtenu leur certificat. Nous avons ensuite développé en interne un flux de travail commun à tous : nous l’utilisons depuis maintenant plus d’un an et demi pour optimiser la gamme. »
Prendre des décisions plus rapidement
Ainsi, la gamme est constamment réexaminée et partiellement remplacée. « Nous nous évaluons constamment et nous prenons des décisions plus rapidement. » La gestion des catégories chez Aldi comprend également une part importante de gestion des produits : « 90 % de nos produits sont des marques de distributeur, et nous les créons nous-mêmes. Nous décidons vraiment à 100 % de leur composition, des recettes aux emballages, aux textures, etc. Nous avons des exigences précises en matière de qualité et de durabilité, nous discutons avec nos fournisseurs du Nutri-Score, de la teneur en sel ou en sucre, de l’emballage… »
Chez Aldi, les gestionnaires de catégories doivent être de véritables experts, avec une parfaite connaissance du marché et du client. Ils participent à des salons et s’entretiennent avec les fabricants. Le discounter attache une grande importance à sa relation avec les fournisseurs belges : « Dans certaines catégories, comme celle de la viande fraîche, ils représentent jusqu’à 100 % de l’offre. Ils connaissent parfaitement la réalité de leur marché. Ils nous donnent des indications sur l’évolution du marché et savent parfaitement ce qui est possible ou non. Ce savoir-faire nous est précieux. »
Le flux de travail de la gestion des catégories expliqué
Comment Aldi examine et ajuste continuellement sa gamme de produits ? Natalie Duthoy nous expliquera de long en large le flux de travail de la gestion des catégories chez Aldi lors du Trade & Shopper Marketing Congress de RetailDetail et LD&Co, qui aura lieu le 20 octobre à Anvers. Une journée qui promet d’être riche en récits inspirants : Step Up RGM évoquera la gestion des problèmes de prix en période d’inflation, Pietercil Delby’s expliquera comment construire une histoire autour de la cuisine du monde, les Sauces Pauwels parleront disruption dans un segment aussi mature que celui des sauces et l’expert Luc Desmedt (LD&Co) dévoilera les résultats d’une enquête exclusive sur le partenariat entre retailers et fabricants menée en collaboration avec Shopperware. Cliquez sur le bouton ci-dessous pour obtenir de plus amples informations sur le congrès et réserver vos billets.