C’est la Journée mondiale de la santé aujourd’hui. Colruyt en profite pour établir un état des lieux des efforts entrepris ces dernières années pour réduire la quantité de sel, de sucres ajoutés et de graisses saturées dans ses marques de distributeur.
Déjà plus d’une centaine de produits retravaillés se trouvent dans les rayons
En 2014, Colruyt Group lançait un programme pour améliorer la valeur nutritive de ses marques de distributeur Everyday, Boni Selection et Boni Bio, tout en préservant le goût. Le groupe dispose ainsi d’une équipe de spécialistes nutritionnels qui assistent les responsables qualité.
« Nous avons toujours été très vigilants en ce qui concerne la qualité et la composition de nos propres marques, et le projet connaît une forte accélération depuis 2014 », précise Stefan Goethaert, directeur et responsable de la durabilité des produits chez Colruyt Group.
Déjà 23 catégories de produits ont été analysées depuis le début du programme. En consultation avec les fabricants, un trajet d’amélioration a été mis en place pour près de 250 produits. Aujourd’hui, une centaine de produits retravaillés se trouvent déjà dans les rayons. Ainsi, la sauce provençale de Boni Selection contient 94% de graisses en moins, la teneur en sucre du yaourt à boire aux fraises Everyday a baissé de 6,5%, et le plat préparé Boni Selection ‘oiseau sans tête, sauce à l’oignon’ compte 47% de sel en moins.
Des tests de goût à l’aveugle et des tests de satisfaction
« L’opération se poursuit sur le reste de l’assortiment et la valeur nutritionnelle de tous les nouveaux produits sera dorénavant scrupuleusement analysée », affirme Stefan Goethaert. Il souligne pourtant que le sel, le sucre et les graisses sont structurellement nécessaires dans certains produits ; pour conserver la consistance (dans les gâteaux, par exemple) ou en tant que conservateur (pensez à la charcuterie ou à la confiture) ou pour répondre aux exigences légales (la mayonnaise, par exemple). « En-dehors de ces restrictions, il y a évidemment le client qui doit apprécier les produits dont la recette a été modifiée. C’est pour cette raison que les nouvelles recettes sont systématiquement soumises à des tests de goût à l’aveugle et à des tests de satisfaction, » peut-on entendre à Halle.
COO Frans Colruyt profite de l’occasion pour invoquer la taxe sucrière introduite en 2015 : « Nous proposons au gouvernement d’utiliser la taxe santé pour inciter les fabricants de produits alimentaires à améliorer la valeur nutritive de leurs produits. Les fabricants pourraient s’engager à suivre un plan d’amélioration convenu avec le gouvernement. S’ils atteignent les objectifs fixés, ils pourraient bénéficier d’une baisse des taxes. La taxe santé contribuerait ainsi réellement à l’amélioration de notre alimentation », selon Frans Colruyt.
Colruyt n’est pas le seul distributeur à faire de tels efforts. Cela fait plusieurs années déjà que les concurrents se préoccupent également de l’amélioration de la durabilité et de la qualité des marques de distributeur.