Colruyt Group n’a vu ses ventes augmenter au cours du dernier semestre qu’en raison de l’augmentation des prix : les volumes sont en baisse. Le détaillant ne peut pas répercuter entièrement la forte hausse des coûts sur les consommateurs, ce qui réduit ses bénéfices de moitié.
Garantie de prix bas
Au premier semestre de l’exercice 2022/23 rompu, Colruyt Group a vu ses ventes augmenter de 5,7 %, mais cela n’est dû qu’à des hausses de prix, qui compensent la baisse des volumes. Dans le même temps, les coûts d’exploitation de l’entreprise augmentent sensiblement en raison de la hausse des tarifs de l’énergie, des coûts de transport et de l’indexation des salaires – dont l’impact le plus important est encore à venir.
Comme Colruyt s’en tient à une garantie des prix les plus bas dans son format de magasin principal, le détaillant ne peut pas répercuter entièrement ces coûts accrus sur les clients, ce qui pèse sur les marges. Le bénéfice d’exploitation tombe à 123 millions d’euros (2,3 % des ventes), le bénéfice net à 89 millions d’euros (1,7 % des ventes). Il s’agit d’une réduction de moitié, bien pire que ce que les analystes avaient prévu.
Pas de gains de parts de marché
Le discounter ne gagne pas de parts de marché en cette période de concurrence féroce sur les prix : la part de marché en Belgique des enseignes de supermarché Colruyt Lowest Prices, OKay et Spar ensemble est restée presque stable à 30,9%. Chez Colruyt, les ventes ont augmenté de 2,6%, tandis que chez OKay, Bio-Planet et Cru, l’activité a diminué de 2,6%.
Les ventes en gros n’ont augmenté que de 1,3 %, ce qui indique que les supermarchés de quartier Spar sont également confrontés à de fortes baisses de volume. Les ventes en ligne – principalement par le biais du service Collect&Go – représentent désormais 7 % des ventes au détail. En France, les ventes ont augmenté de 10,7 %. Dans le secteur non alimentaire, les ventes ont augmenté de 22,1%, principalement grâce à l’expansion de la chaîne de magasins de vélos Bike Republic. L’activité foodservice a progressé de 38,5 % : ici, les volumes ont bel et bien augmenté.
Des perspectives sombres
En bref, Colruyt est à la peine en ces temps exceptionnels et une amélioration n’est pas immédiatement en vue : « Les mois à venir resteront également très riches en défis, les perspectives macroéconomiques sombres continuant à influencer le comportement d’achat des consommateurs, » déclare le PDG Jef Colruyt.
Le détaillant s’attend à une baisse de son résultat d’une année sur l’autre de la même ampleur en pourcentage qu’au premier semestre de l’exercice.