Dès le début de l’année prochaine, Colruyt introduira le travail de nuit dans les magasins afin de pouvoir préparer les commandes Collect & Go. A noter toutefois qu’aucun accord n’a encore été conclu avec les syndicats.
Les magasins préparent les colis commandés en ligne
A partir du mois de janvier, le groupe Colruyt souhaite que ses employés travaillent de 5 heures du matin à minuit dans les supermarchés. Ils doivent préparer les commandes faites en ligne via Collect & Go. Aujourd’hui, il n’y a aucune activité dans les magasins Colruyt entre 20h30 et 7h du matin, mais Collect & Go progresse tellement vite que les magasins doivent être enclin à répondre à la demande.
L’an dernier, l’e-commerce du groupe Colruyt a atteint un chiffre d’affaires de 370 millions d’euros et croît encore très rapidement. Les deux centres de distribution de Zaventem et d’Erpe-Mere ne sont déjà plus en mesure de suivre, ce qui signifie que de plus en plus de colis sont préparés dans les magasins-mêmes où les autres employés et les clients se font de plus en plus marchés sur les pieds durant les heures d’ouverture.
Pourtant, le supermarché croit fermement en un ‘fulfilment’ décentralisé dans les supermarchés, plutôt que dans des entrepôts séparés. « Assembler les colis dans nos magasins est le moyen le plus efficace », déclare Wim Mertens, directeur des Ressources Humaines, au journal De Tijd. « Nos magasins sont parfaitement équipés pour cette tâche. Les produits arrivent en vrac et les points d’enlèvement se trouvent dans les magasins. De plus, nous créons des emplois dans tout le pays plutôt que dans des entrepôts e-commerce bien distincts.
Projet-pilote dans 9 magasins
Il est donc nécessaire d’augmenter la capacité lors des moments plus calmes, surtout lorsque Colruyt démarrera les livraisons à domicile dans certaines grandes villes l’année prochaine, comme c’est prévu pour l’instant. C’est pour cette raison que le distributeur va tester le travail de nuit dans neuf magasins, chacun de ces magasins engagera un ou deux nouveaux employés à temps plein. Si le test s’avère concluant, le système sera déployé à l’échelle nationale.
Toutefois, un accord doit d’abord être conclu avec les syndicats qui sont favorables à la proposition mais n’approuvent pas les conditions actuelles. Les syndicats demandent une majoration de 50% du salaire par rapport à un salaire de jour, tandis que la direction propose une majoration de 30%. Selon Mertens, plus de 30 % n’est pas tenable à long terme, et certainement pas si l’on veut faire face à la concurrence étrangère. En outre, les syndicats veulent éviter que les horaires de travail soient « irréguliers et imprévisibles ».
Les discussions sont néanmoins constructives. Selon la CGSLB, la plupart des employés réalisent que « la vente de nourriture en ligne est très importante pour Colruyt ». « Nous comprenons la direction qui veut éviter que des joueurs étrangers viennent leur marcher sur les pieds », semble-t-il.