Le personnel d’OKay Compact reçoit une promotion. La chaîne de magasins de proximité en pleine expansion change de commission paritaire et augmente ainsi les salaires de son personnel. En parallèle, Colruyt prône la simplification.
Une croissance trop importante
OKay Compact comptera bientôt 15 magasins. La chaîne de magasins de proximité modifie donc sa commission paritaire : en raison de l’ampleur de la formule, elle n’entre plus dans le cadre du pc 201. Cette commission paritaire s’applique aux supermarchés indépendants et aux petites chaînes de magasins en phase de démarrage.
Concrètement, cela signifie que les employés d’OKay Compact se retrouveront dans le pc 202, ce qui signifie qu’ils recevront bientôt un salaire plus élevé, ainsi que des primes plus importantes pour le travail le week-end et les heures matinales ou tardives. Colruyt Group rapporte cette nouvelle à De Tijd.
Mouvement inverse
Bien que la décision soit prise indépendamment de la vente des supermarchés de Delhaize, ça arrive à un moment stratégique. En principe, en transférant les 128 supermarchés intégrés à des franchisés, ils tomberont à terme sous la commission paritaire 201, moins chère. Même si les syndicats et le ministre de Travail, Dermagne, essaient de l’éviter et que la direction de Delhaize promet également le maintien des salaires.
Chez Colruyt, il s’agit d’une évolution normale, explique la porte-parole Silja Decock. La stratégie habituelle du groupe de supermarchés consiste à lancer un nouveau concept à petite échelle, puis à décider après quelques années si l’entreprise y voit un avenir. À ce moment-là, la formule passe à la commission paritaire 202. Bio-Planet et OKay l’ont fait avant le petit frère Compact.
Trop de statuts différents
Colruyt Group plaide néanmoins en faveur d’une simplification des comités paritaires. Decock s’inquiète du fait que les comités, dont il n’y a pas moins de cinq, ne sont plus suffisamment compétitifs « dans un paysage qui évolue rapidement ». La simplification permettrait « d’éviter une concurrence déloyale entre les détaillants en matière de rémunération et de conditions de travail », ce qui « profiterait tant aux détaillants qu’aux nombreux travailleurs ».
Le syndicat CNE appelle lui aussi à la simplification, et plus précisément à l’adoption d’un statut unique pour toutes les chaînes de supermarchés, qu’elles soient franchisées ou détenues en propre. Avec la proposition parallèle d’un « gel des supermarchés », ils pourraient être moins d’accord à Halle.