Le tribunal de commerce de Paris a ordonné à Coca-Cola de reprendre immédiatement ses livraisons à Intermarché. Le géant des boissons avait interrompu unilatéralement l’approvisionnement suite à un conflit avec l’enseigne concernant la gamme.
Astreinte
Début janvier la multinationale américaine a suspendu la livraison des marques Coca-Cola, Fanta, Sprite, Fuzetea, Honest, Tropico, Caprisun et Monster à Intermarché et Netto. Les enseignes françaises avaient fait part de leur volonté de réduire la place des colas et autres boissons sucrées dans les rayons, au profit et boissons plus saines (et plus locales). Une décision qui visiblement n’a pas plu au géant des sodas, qui a donc décidé unilatéralement de suspendre toutes les livraisons.
Après quoi Intermarché s’est tourné vers la justice pour contraindre Coca-Cola European Partners (CCEP), l’entreprise qui distribue les produits de Coca-Cola en France, à reprendre les livraisons. Le tribunal de commerce de Paris vient maintenant de condamner en référé CCEP à reprendre immédiatement les livraisons, sous peine d’une astreinte de 460.000 euros par jour. Cet arrangement est valable durant 60 jours : pendant ce délai les deux parties devront reprendre les négociations pour parvenir à un accord.
Trouver un nouvel accord
« La décision du juge des référés, qui concerne les soixante prochains jours, nous encourage à trouver un accord à plus long terme avec Intermarché avant le 1er mars 2020 », explique un porte-parole de CCEP, cité par Le Figaro.
Le président d’Intermarché Thierry Cotillard se dit satisfait de la décision du tribunal : « L’important c’est que le juge condamne Coca-Cola, sous astreinte financière, à reprendre immédiatement les livraisons. » Il ajoute qu’il n’a jamais été question d’arrêter la vente de Coca-Cola, mais de donner plus de place aux alternatives saines, souvent produites par des PME. « Nous avons vu les déclarations de Coca-Cola et nous espérons que leur volonté affichée de trouver un accord avec Intermarché est réellement sincère. »