Ed converti en Dia, relancé sous Ed
D’après nos collègues du site Linéaires, Carrefour aurait redéposé la marque Ed le 12 février. Le nom Ed (European Discount en toutes lettres) est resté dans la mémoire des clients, puisque l’enseigne a été présente en France de 1975 à 2012, date à laquelle les derniers magasins ont été rebaptisés Dia, la chaîne discount qui jusqu’en 2011 a fait partie du Groupe Carrefour … et est repassé dans le giron français en juin 2014.
Selon Gérard Lavinay, aux commandes de Dia France depuis décembre, seuls 60 à 70% du réseau de magasins Dia seraient susceptibles d’opérer sous l’étendard Carrefour. Les 200 à 300 magasins Dia restants seraient convertis en Ed à partir du mois d’avril, à raison d’un magasin par mois par région, et ce selon un nouveau concept.
D’après Linéaires, ce nouveau concept serait un croisement entre un discounter et un cash & carry, s’adressant à la fois aux particuliers et aux professionnels. La formule serait assez similaire à Supeco, ‘le concept anti-crise’ de Carrefour Espagne, lancé en 2012. Aujourd’hui Supeco compte une douzaine de magasins en Espagne et s’est implanté en Roumanie et au Brésil l’an dernier.
Croissance du chiffre d’affaires de 10% et plus
Selon les syndicats, l’an dernier Erteco, la filiale reprise par Carrefour et chapeautant Dia en France, a essuyé une perte de plus de 100 millions d’euros. Les nouveaux plans devraient permettre d’inverser la tendance : ainsi les Dias convertis en Ed devraient générer une croissance du chiffre d’affaires de 10% dès la première année.
Pour les autres magasins les pourcentages de croissance divergent : +10% pour les grands Dias (qui opéreront sous l’étendard Market), 19% pour les formats plus modestes (convertis en City) et 24% pour les plus petits formats (transformés en Contact).
Toute l’opération – qui sera présentée le 5 mars en marge des résultats annuels – devrait être finalisée fin 2016. A terme ces points de vente pourraient devenir indépendants, car selon les syndicats Carrefour n’aurait pas l’intention d’exploiter ces magasins en gestion propre.