Seule possibilité de sauvetage
Jusqu’à présent aucune intervention structurelle n’a eu un impact positif sur Carrefour, estiment les analystes. Ni les nouveaux marchés, ni les nouveaux formats – on se souvient des vaines tentatives d’Olofsson de relancer les hypermarchés Carrefour – n’ont pu susciter le revirement nécessaire pour la chaîne de supermarchés en difficulté.
Georges Plassat, qui en juillet succèdera à Lars Olofsson à la tête du groupe, devra donc trouver une autre solution, draconienne, afin de rassurer les actionnaires mécontents, à l’occasion de l’annonce des résultats semestriels au mois d’août.
La Belgique menacée, mais pas la Chine
« La seule solution pour le nouveau PDG, afin de ‘sauver’ Carrefour est de limiter la taille de ses activités, ce qui comprend la vente dans leur totalité de succursales nationales », conclut le bureau d’études ING.
Les pays qui pourraient faire l’objet d’une sortie du groupe, sont en premier lieu l’Argentine, l’Italie, la Malaisie, la Pologne, la Roumanie, Taïwan et la Turquie. Dans un deuxième temps ING évoque également la Grèce et la Belgique. Selon les analystes la Chine et le Brésil ne seraient pas menacés, bien que là non plus l’enseigne ne se porte pas si bien.
Et pour prendre la relève de Carrefour, ce ne sont pas les candidats qui manquent : notamment Ahold qui jeudi dernier affirmait encore vouloir « renforcer ses ambitions », et ce également à l’international. Peut-être le rêve d’Ahold de remplacer Carrefour en Belgique est-il en passe de devenir réalité …
Traduit par Marie-Noëlle Masure