L’ancien hypermarché de Carrefour à Genk va finalement fermer ses portes : même en tant que ‘simple’ supermarché le point de vente ne semble pas viable. Au moins seize emplois sont menacés par cette fermeture.
« Economiquement non viable »
Pas de ‘happy ending’ pour la saga autour de l’ex-hypermarché de Carrefour dans le centre commercial Shopping 1 à Genk : le magasin fermera définitivement ses portes fin juin.
Dans le cadre du plan de transformation du distributeur français dont l’un des objectifs était de s’attaquer au problème des hypers déficitaires, l’hypermarché de Genk aurait dû fermer ses portes il y a plus d’un an déjà. Toutefois les syndicats avaient obtenu l’autorisation de convertir l’hyper en Carrefour Market de format plus réduit.
Mais cette alternative ne s’est pas avérée concluante : « L’hyper était mal situé, le loyer trop élevé et la concurrence aux alentours trop importante », explique le porte-parole Marco Demerling dans le journal De Tijd. Economiquement le magasin n’était pas viable, semble-t-il.
Le bailleur exige 10.000 euros par jour
Un loyer bien trop élevé en effet : le mois dernier le bailleur Wereldhave indiquait que Carrefour payait encore le loyer entier pour un espace de 4.100 m², dont il n’occupe plus que la moitié, le contrat de bail actuel n’expirant que fin 2019.
De plus, Wereldhave poursuit Carrefour en justice. Le loyer comprend en effet une partie fixe et une partie variable, qui dépend des ventes réalisées. Or la moitié du magasin étant inoccupé, il génère moins de chiffre d’affaires, ce qui a donc un impact sur le revenus locatifs du groupe immobilier. Par conséquent Wereldhave exige une astreinte de 10.000 euros par jour pour cette inoccupation partielle. Ceci pourrait être l’une des raisons de la fermeture soudaine.
Les contrats des 16 employés intérimaires du magasin ne seront pas prolongés ; les 26 employés fixes par contre auront la possibilité de travailler dans un autre magasin Carrefour aux alentours ou pourront opter pour un départ volontaire. Dans ce dernier cas ils auront droit à la même prime de départ que celle de leurs ex-collègues qui avaient déjà quitter le navire en détresse lors de sa conversion en Market.