Carrefour a connu un troisième trimestre difficile sur son marché domestique français et en Belgique. Néanmoins le retailer voit des points positifs : l’e-commerce est en forte croissance, l’Espagne et l’Amérique latine affichent une bonne dynamique et le plan de transformation 2022 est sur la bonne voie.
Marchés sous pression
Au niveau du groupe les résultats de Carrefour au troisième trimestre sont plutôt satisfaisants : le chiffre d’affaires a atteint 20,2 milliards d’euros, soit une croissance de 2,3%, hors carburants et effets calendaires. Toutefois au deuxième trimestre la croissance s’était établie à 3,9% : le rythme de croissance s’est donc ralenti, principalement en raison des faibles performances sur le marché domestique français, selon le retailer. Les hypermarchés français ont vu leur chiffre d’affaires reculer, parce que les promotions étaient moins nombreuses, ce qui a occasionné une baisse des ventes de 3,2% (-0,9% ‘like-for-like’).
En Belgique aussi les efforts fournis semblent jusqu’à présent peu fructueux : le chiffre d’affaires a diminué de 2,9% à 1,015 milliard d’euros (-2,8% like-for-like). Durant les neuf premiers mois de l’année le chiffre d’affaires a reculé de 1,6% à 3,03 milliards d’euros. Le marché est sous pression, affirme Carrefour, mais les initiatives de transformation s’intensifient encore, avec de bons résultats.
Points positifs
Le distributeur numéro un en Europe voit pourtant des points positifs, notamment en Pologne (+6,2% like-for-like), en Roumanie (+2,8%) et en Espagne, où le chiffre d’affaires a progressé (+1,5%) pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2017. L’Italie par contre reste à la traîne (-2,3%). L’Amérique latine affiche d’excellentes performances, avec une croissance comparable de 12,8%. En outre l’e-commerce se porte bien : les ventes alimentaires en ligne ont bondi de plus de 30%.
Le retailer confirme donc les ambitions de son plan stratégique pour 2022, notamment de réduire les coûts de 2,6 milliards d’euros sur base annuelle d’ici 2020 et d’atteindre d’ici 2022 un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros dans le segment food online et de 4,8 milliards d’euros dans la catégorie bio.