Carrefour veut tester le paiement par empreinte digitale. Il s’agit de l’étape suivante du projet ‘My Finger’ de la chaîne de supermarchés.Toutefois l’Autorité belge de protection des données (APD) émet de sérieuses réserves concernant ce projet.
Carte de fidélité
Plus tôt cette année 800 clients ont participé à la première phase du projet pilote, consistant à relier leur empreinte digitale à leur carte de fidélité. Lors du passage à la caisse plus besoin de présenter cette carte, une simple pression sur le lecteur d’empreinte digitale suffisait.
A présent Carrefour prépare la deuxième phase de ce test : le paiement effectif par empreinte digitale. Selon Business AM, ce test aura lieu début de l’année prochaine dans un magasin bruxellois. « Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet », précise une porte-parole de Carrefour à BRUZZ. « Nous ne pouvons pas encore dire où et quand nous allons tester ce système. Mais le paiement avec MyFinger est effectivement le but final. »
Qu’en est-il de la protection de la vie privée ?
Carrefour assure que le test respectera entièrement la législation européenne relative au Règlement général sur la protection des données (RGPD). Après la première phase du projet avec les cartes de fidélité les données personnelles collectées ont été détruites.
Mais cela ne semble pas rassurer tout le monde : la législation en matière de collecte et de traitement de données personnelles biométriques est très sévère. Rien d’étonnant donc à ce que l’Autorité de protection des données (APD) ait décidé de se renseigner auprès du distributeur pour en savoir plus : « Vu le caractère délicat du traitement des données biométriques, l’APD a décidé de contacter Carrefour afin d’obtenir de plus amples informations concernant le projet. » La question principale que se pose l’APD est de savoir si le traitement de données biométriques est proportionnel pour un système de paiement.