Soutenu par de fortes croissances en Belgique, en Espagne et au Brésil, Carrefour a terminé le premier semestre avec des résultats meilleurs que prévu. Le groupe se concentre encore plus sur les économies de coûts afin d’accroître la rentabilité.
Une forte croissance pour le commerce électronique
Au deuxième trimestre de l’année – et donc en pleine crise du coronavirus – Carrefour a vu augmenter ses ventes comparables de 6,3 % : le chiffre d’affaires brut s’est élevé à 18,71 milliards d’euros. En mai et juin en particulier, la dynamique était bonne. La Belgique a enregistré des chiffres de croissance remarquables : +15,9 % (1,19 milliard d’euros). Carrefour a pu profiter pleinement du fait que les frontières avec les pays voisins sont restées fermées, ce qui a empêché les Belges de faire leurs achats au-delà des frontières. La part de marché a augmenté et les investissements en matière de prix ont été payants. En Europe, l’Espagne a également fait bonne figure (+9,8%), mais l’Italie (-7,4%), la Pologne (-4,2%) et la Roumanie (-2,2%) ont connu une détérioration, en partie parce que le groupe possède dans ces pays de nombreux magasins dans des centres commerciaux, qui sont restés fermés pendant une période plus longue.
Sur le marché intérieur français, le bilan est mitigé : comme au premier trimestre, les hypermarchés ont dû céder du terrain (-3,6%) parce que les consommateurs ont fait leurs achats plus près de chez eux. Les chiffres se sont améliorés depuis la mi-mai. Les supermarchés (+4,3%) et surtout les magasins de proximité (+11,4%) ont fait beaucoup mieux. La rentabilité s’est améliorée dans toute l’Europe. L’Amérique latine a également enregistré une croissance à deux chiffres. En Asie (Taïwan), le chiffre d’affaires a légèrement diminué, mais la rentabilité a augmenté. Il convient également de noter la forte croissance du commerce électronique dans le secteur alimentaire : plus de 100 %.
Les achats groupés sont payants
Le groupe a été très attentif aux coûts et a réussi à économiser plus de 480 millions d’euros au cours du premier semestre de l’année. Cela est dû en partie à une meilleure coopération entre les pays dans le domaine des achats, ainsi qu’aux alliances d’achat avec Tesco et Système U. La société simplifie également sa structure organisationnelle. Grâce à cette bonne performance, Carrefour se sent en mesure de renforcer encore les ambitions de son plan d’économies : la barre sera portée à 3 milliards d’euros d’ici la fin de l’année. L’objectif initial était de 2,8 milliards.
Pour le dirigeant Alexandre Bompard, ces chiffres prouvent la pertinence de la stratégie multi-format et omni-canale de Carrefour en temps de crise, après trois ans de transformation. Il y voit également un encouragement à accroître encore les engagements environnementaux et à se rapprocher encore plus des clients.