Bien que Carrefour ne se porte pas bien actuellement sur « l’extrêmement difficile » marché belge, le secrétaire-général de la chaîne, Geoffroy Gersdorff, estime que le détaillant sera en mesure de renouer assez rapidement avec la croissance. Les hypermarchés rétrécissent, mais ne disparaissent pas.
Organisation plus efficace
Les difficultés de Carrefour en Belgique ne sont pas nouvelles : le chiffre d’affaires comparable est en baisse depuis des années et le détaillant ferme également des magasins où la concurrence est trop forte, comme récemment à Genk, Kuringen, Pelt et Wijnegem notamment. « Pourtant, Carrefour peut encore se développer ici, sans doute à partir de l’année prochaine », déclare Geoffroy Gersdorff dans une interview du journal De Tijd.
Le dirigeant admet que Carrefour ne s’est pas bien porté ces dernières années, mais le marché est aussi « extrêmement, extrêmement difficile ». Selon lui, la baisse du chiffre d’affaires est due en partie au fait que le plan de relance n’a pas encore été entièrement mis en œuvre et que les améliorations doivent également provenir d’une organisation plus efficace : « Par le passé, nos hypermarchés, supermarchés (Carrefour Market) et magasins de proximité (Carrefour Express) étaient presque concurrents. Ils avaient chacun leur directeur. Maintenant, il y en a un pour les trois formules. Nous avions aussi trois équipes de marketing et maintenant une seule. Il y a plus de coopération », dit-il. Le détaillant a également renégocié ses contrats avec les producteurs et les fournisseurs.
« Rendre le meilleur accessible à tous »
Bien que les observateurs prédisent que les grands hypermarchés n’auront pas d’avenir à long terme, le secrétaire-général continue de croire en ce concept de magasin. « Si nous faisons bien notre travail, nos 40 hypermarchés seront toujours là à long terme. Même s’ils rétrécissent. Nous voulons sous-louer des espaces commerciaux à des partenaires externes, comme la chaîne de pharmacies Medi-Market. » Les hypermarchés proposent maintenant moins de produits non alimentaires, mais plus d’aliments frais et biologiques.
Carrefour veut se distinguer par des produits exclusifs et à la mode, mais aussi en baissant ses prix : « Nous voulons mettre le meilleur à la disposition de tous. Le prix est donc également important. Vous ne devez pas choisir entre le prix ou la qualité. L’année dernière, nous avons baissé le prix de 2 000 articles. » En outre, le détaillant continue d’ouvrir de plus petits supermarchés et magasins locaux, jusqu’à 30 par an : « Il y a encore des endroits en Belgique où nous ne sommes pas encore suffisamment représentés. » À la question cruciale de savoir si Carrefour restera en Belgique, il répond : « Aujourd’hui, nous y sommes l’un des acteurs les plus importants. Il est évident que nous avons un bel avenir en Belgique. »