Ce n’est pas qu’en France que Carrefour souhaite prendre des mesures pour relancer les ventes. Cela fait déjà quelque temps que la direction belge de l’entreprise travaille à un plan de renouvellement qui vise principalement les hypermarchés.
Les ouvertures le dimanche
L’année dernière, Carrefour Belgique a enregistré une légère hausse de 0,6%. Cette croissance était entièrement due aux augmentations de prix de 1,8%. La direction belge doit donc absolument rechercher les moyens d’accélérer la croissance du chiffre d’affaires. Comme en France, ce sont les hypermarchés qui posent problème en Belgique. Contrairement aux magasins franchisés, les chiffres y sont tout sauf positifs.
C’est pour cette raison qu’au mois d’octobre, l’entreprise annonçait aux syndicats vouloir ouvrir les magasins Carrefour situés dans les zones touristiques le dimanche. Pour ce faire, il faut qu’il y ait un accord avec les syndicats qui ne sont pas très enthousiastes à l’idée de devoir travailler les dimanches. « Les syndicats s’opposent aux ouvertures le dimanche mais si, légalement, c’est possible – comme dans les zones touristiques – nous collaborerons à trouver un arrangement », précise Kristel Vandamme du syndicat LBC au journal De Tijd. « Nous sommes encore en pourparlers à propos du salaire alloué au travail du dimanche. Lorsqu’aujourd’hui, un magasin est ouvert le dimanche, l’employé reçoit 300% de son salaire. La direction souhaite faire baisser ce pourcentage à 200%. »
D’autre part, tous les hypermarchés devront ouvrir leurs portes dès 8h du matin en semaine. Aujourd’hui, ils ouvrent à 8h30 ou même 9h00. Les syndicats trouvent cela moins problématique, bien qu’ils souhaitent alors avoir plus de personnel.
Licenciements ?
Pour l’instant, Carrefour Belgique nie tout plan de renouvellement, mais les syndicats confirment que des pourparlers ont bien lieu. « Typiquement Carrefour », précise Tom Van Droogenbroeck du syndicat CGSLB. « Les plans sont présentés aux réunions syndicales nationales et également dans les magasins. Carrefour prépare progressivement le personnel à l’avenir. »
Pour le moment, il reste à voir si tous ces renouvellements entraîneront des licenciements, par exemple si les hypermarchés non rentables devront fermer leurs portes. En 2010, dix hypermarchés et quatre supermarchés avaient déjà mis la clé sous le paillasson, ce qui avait entraîné la perte de 1.700 emplois.