Carrefour a clôturé le dernier exercice en Belgique dans les chiffres noirs, malgré une légère baisse des ventes. Au niveau du groupe, la rentabilité était sous pression, ce qui a incité le distributeur à procéder à une révision stratégique de ses activités.
Des résultats encourageants
Au quatrième trimestre 2024, Carrefour Belgique a réalisé un chiffre d’affaires de 1,22 milliard d’euros, soit une baisse des ventes comparables de 0,3 % par rapport à l’année précédente. Les mois de novembre (+0,4 %) et décembre (+1,1 %) ont connu une amélioration. Pour l’ensemble de l’année, le distributeur alimentaire a enregistré des ventes de 4,53 milliards, en baisse de 1,6 % par rapport à la forte année 2023, au cours de laquelle Carrefour a affiché une croissance de 9 %, car il a pu bénéficier du conflit social chez Delhaize.
« Les initiatives commerciales ont permis d’atteindre des niveaux records de satisfaction client dans tous les formats, avec un NPS en hausse de 3 points, reflétant l’amélioration de l’image prix », indique le distributeur. Mais surtout, Carrefour se montre satisfait des résultats en Belgique qui montrent un retour à la rentabilité : le résultat opérationnel courant est à nouveau positif, ce qui était également le grand objectif du PDG Geoffroy Gersdorff. Le distributeur parle de résultats encourageants qui découlent du plan stratégique ambitieux mis en œuvre ces deux dernières années.
Revue stratégique
Au niveau du groupe, Carrefour a réalisé une croissance comparable de 7,1% pour atteindre un chiffre d’affaires de 25,7 milliards d’euros au quatrième trimestre. D’une année sur l’autre, la croissance a été limitée à 0,4% pour atteindre 94,55 milliards d’euros. La croissance comparable a été de 9,9 %. Toutefois, le bénéfice d’exploitation a chuté de 2,2 % pour atteindre 2,2 milliards d’euros, tandis que le bénéfice net est passé de 1,7 milliard à 723 millions d’euros. Le détaillant souligne l’évolution des comportements d’achat due à la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, qui recourent au « downtrading » et à des paniers d’achat moyens plus petits.
Le détaillant a connu un quatrième trimestre difficile, en particulier sur son marché domestique, avec des ventes en baisse de 2,1 %. Les ventes ont également été sous pression en Italie et en Pologne, tandis que l’Amérique latine a affiché une croissance similaire de 25,6 %. Le groupe annonce à présent une revue stratégique approfondi de ses activités. La première étape de ce processus est la récente offre de rachat de la branche brésilienne.