Le service français de livraison rapide Cajoo, dont Carrefour est récemment devenu actionnaire minoritaire, souhaite s’implanter dans d’autres pays européens à partir de l’année prochaine. La Belgique fait partie des options.
Menace
Les entreprises de livraison rapide se sont considérablement multipliées ces derniers temps, avec notamment Gorillas, Getir et Flink. Cajoo a débarqué à Paris il y a sept mois, et la start-up a récemment levé pas moins de 40 millions de dollars (34 millions d’euros) auprès d’un groupe d’investisseurs comprenant le géant de l’agroalimentaire Carrefour. L’implication du distributeur français n’est pas si surprenante : à terme, les services de livraison rapide pourraient représenter une véritable menace pour les supermarchés traditionnels.
« Notre ambition est maintenant de consolider notre position en France », déclare le co-fondateur, Henri Capoul, à Sifted. Cajoo compte actuellement plus de 100 000 utilisateurs dans dix villes françaises et opère à partir de vingt « dark stores ».
Avantage
L’investissement de Carrefour n’est pas purement financier : Cajoo pourra également bénéficier de l’organisation d’achats du détaillant. « Nous allons acheter une partie de notre gamme chez Carrefour, et continuer à nous approvisionner directement auprès de grandes et petites marques pour certains produits. » Ils allieront également leurs forces dans le domaine de la logistique. Capoul pense que cela permet à son entreprise de brûler beaucoup moins d’argent que ses concurrents.
Outre plusieurs partenariats de marque exclusifs, notamment avec le brasseur LBF et le producteur de cidre Maison Sassy, la start-up française développe également ses propres produits de marque. Par exemple, elle a déjà lancé une pils Cajoo. Ces produits lui permettent non seulement de se différencier des autres services, mais constituent également un bon moyen d’augmenter les marges et d’atteindre plus rapidement le seuil de rentabilité.
Belgique ?
À partir de l’année prochaine, Cajoo veut également se lancer dans d’autres pays européens. « Nous nous intéressons à la Belgique, à l’Espagne, à l’Italie et à l’Europe de l’Est », précise Capoul. Toutefois, il ne voit que peu de synergie entre les différents pays. « Pour chaque nouveau pays, il faut reconstruire le réseau de distribution, repenser le marketing, etc. Il est important d’être bien positionné sur chaque marché.