Alors qu’un Brexit « dur » est de plus en plus probable, les supermarchés britanniques constituent des stocks supplémentaires. Le Royaume-Uni fait en effet face à un risque de pénurie, en partie imputable au comportement des clients qui constituent des réserves.
Principalement les légumes
Une énième deadline dans les négociations entre le Royaume-Uni et l’UE a expiré hier. Et aucun accord n’a de nouveau été trouvée, ce qui accroît la probabilité d’un Brexit sans accord.
Selon De Tijd, le gouvernement britannique a déjà conseillé aux supermarchés d’accroître leurs stocks et de se préparer à un Brexit « dur ». En l’absence d’accord avec l’UE, les producteurs de denrées alimentaires craignent en effet une pénurie de légumes pendant trois mois. Le problème est moindre pour les fruits, car ils proviennent principalement de l’extérieur de l’UE. L’approvisionnement en viande ne serait pas non plus compromis dans l’immédiat.
Des pénuries pourraient également se produire si les consommateurs commencent à se constituer des réserves. Pendant le confinement de ce printemps, les consommateurs européens ont massivement acheté des aliments secs et du papier toilette alors qu’il n’y avait fondamentalement aucune raison de craindre la moindre pénurie. Il n’y en a d’ailleurs eu aucune, mais ce phénomène de masse a vidé certains rayons dans les magasins. Il est à craindre que ce scénario ne se répète avec le Brexit, mais à une échelle bien plus grande que lors de la crise sanitaire.
Le Royaume-Uni est également un marché important pour plusieurs entreprises (maraîchères) belges comme Greenyard et Ardo. Lotus Bakeries exporte également des spéculoos outre-Manche, où elle produit des barres aux fruits Nakd.