Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, recevra une rémunération d’au moins 4,5 millions d’euros pour l’année 2023. Des actions pourront être ajoutées en guise de bonus.
Une majorité étroite
La proposition de rémunération d’Alexandre Bompard est prête : comme en 2022, le PDG recevra 4,54 millions d’euros pour 2023, ou du moins si l’assemblée générale de fin mai l’approuve. L’année dernière, la rémunération a été approuvée de justesse, avec 56,75 % des voix. À l’époque, le plan de rémunération avait suscité des protestations particulièrement vives.
Aujourd’hui, Carrefour affirme avoir bien traversé l’année 2023, malgré un climat inflationniste difficile : le chiffre d’affaires a augmenté de 3,6 % et le bénéfice net de 23 %, pour atteindre 1,66 milliard d’euros. L’entreprise propose donc une rémunération fixe de 1,6 million d’euros et une rémunération variable de 2,85 millions d’euros. En outre, Bompard recevra 75.000 euros en tant qu’administrateur et quelque 17.000 euros d’avantages en nature, dont une voiture de société.
16 millions d’euros en actions
Le PDG aura en outre droit à des actions de performance : en fonction des conditions de performance et si Bompard reste chez Carrefour au moins jusqu’au 14 février 2026, des actions d’une valeur maximale de 5,3 millions d’euros pourraient lui être attribuées. Le dirigeant aurait déjà accumulé un peu plus d’un million d’actions Carrefour au fil des ans, ce qui représente actuellement une valeur d’environ 16,3 millions d’euros.
Il faut toutefois noter que son salaire n’a pas changé par rapport à 2022 et qu’il n’a donc pas été ajusté en fonction de l’inflation. En résumé, le PDG gagne moins cette année qu’il y a un an, bien que ses actions valent désormais plus.