L’approbation d’une aide européenne de 1,6 million d’euros pour les travailleurs wallons licenciés de Carrefour est bloquée : trop peu d’États membres veulent soutenir cette proposition.
Orientation professionnelle
Le mois dernier, la Commission européenne a proposé de mobiliser 1,6 million d’euros du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) pour aider 400 travailleurs licenciés de Carrefour à trouver un nouvel emploi. L’argent servirait, entre autres, à financer l’orientation professionnelle active et la formation professionnelle.
Carrefour Belgique avait procédé l’année dernière à une importante restructuration entrainant ainsi la perte de 950 emplois. Le chômage étant déjà très élevé en Wallonie, la Belgique s’était elle-même tournée vers l’Europe pour demander un soutien pour ses travailleurs licenciés.
Opposition
Toutefois, la proposition de la Commission est aujourd’hui bloquée parce que trop peu d’États membres veulent l’approuver. Les opposants font valoir que le FEM n’est pas destiné à atténuer les effets de la concurrence du commerce électronique. « La Commission reconnaît à juste titre que les pertes d’emplois chez Carrefour sont une conséquence directe de la mondialisation des échanges. Par conséquent, les employés congédiés ont le droit de recevoir une aide financière de ce fonds », déclare Kris Peeters dans le journal De Tijd.
Johan Van Overtveldt réagit également avec indignation et évoque une situation similaire dans le secteur finlandais du commerce de détail en 2017, qui avait alors pu compter sur des mesures de soutien. « On peut au moins s’attendre à ce que tous les dossiers soient traités de manière uniforme et non à la tête du client », déclare-t-il fermement. D’autres concertations avec les représentants des États membres sont prévues aujourd’hui.