Dans son nouveau livre, « How to Avoid a Climate Disaster », Bill Gates présente les avancées technologiques et les mesures politiques radicales nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique. Et quand il est question d’alimentation, son avis est plutôt arrêté.
Besoin d’une transition végétale
Le co-fondateur de Microsoft, aujourd’hui co-président de la Bill and Melinda Gates Foundation et président du fonds d’investissement Breakthrough Energy Ventures, réaffirme sa position selon laquelle nous aurons besoin de nombreuses percées dans le domaine de l’énergie pour espérer assainir tous les secteurs de l’économie. La majeure partie du livre donne un aperçu des technologies nécessaires pour réduire les émissions dans des secteurs « où le problème est difficile à résoudre », tels que l’acier, le ciment et l’agriculture.
Selon Gates, l’agriculture réalise des progrès technologiques, comme des engrais plus efficaces et des semences modifiées. Mais pour la viande, il est moins optimiste et estime que la transition à des alternatives végétales est inévitable, en tout cas dans les pays riches. « Je ne pense pas que les 80 pays les plus pauvres mangeront de la viande synthétique », déclare Gates dans Technology Review. « Mais je pense que tous les pays riches doivent passer à du bœuf 100% synthétique. On s’habitue à la différence de goût, et il pourrait bien devenir encore plus savoureux avec le temps. »
Gates doute que la viande de laboratoire puisse un jour percer à grande échelle. Mais il entrevoit un grand potentiel dans les substituts de viande. Même s’ils ne représentent pas 1% du marché actuellement, ils sont sur la bonne voie : « Des acteurs comme Memphis Meats, qui travaillent au niveau cellulaire… Je ne sais pas si cela pourra être bon marché. Mais Impossible et Beyond ont une feuille de route, une feuille de route de qualité et de coût, qui les rend tout à fait compétitifs. »