Spadel, l’embouteilleur de Spa et Bru, a enregistré un premier semestre décevant. Le chiffre d’affaires a baissé de 12,9% alors que le bénéfice brut s’est contracté de près d’un quart. Les mesures prises pour lutter contre la crise sanitaire ont réduit la consommation d’eau en petites bouteilles (plus chères).
Horeca et Pays de Galles
Le premier trimestre avait pourtant bien commencé, mais la crise sanitaire a considérablement pesé sur les résultats de Spadel au deuxième trimestre. La fermeture de l’horeca et des lieux publics a eu raison de la consommation hors domicile, et l’effondrement de cette activité n’a été que partiellement compensé par les ventes en supermarchés.
Le chiffre d’affaires net s’est ainsi établi à 132,4 millions d’euros au premier semestre, une baisse de 12,9% par rapport à l’an dernier. Il faut toutefois rappeler que la base de comparaison est défavorable au producteur de Spa : Spadel a vendu sa filiale galloise Brecon Carreg en novembre de l’année dernière, dont les ventes étaient encore incluses dans les résultats semestriels publiés fin juin 2019. Si l’on fait abstraction de Brecon Carreg, le chiffre d’affaires a reculé de 4,9%.
Les consommateurs à domicile rapportent moins
Mais le changement de comportement des consommateurs a un impact encore plus important sur les bénéfices. Le résultat d’exploitation (EBIT) a chuté de quelque 24,8%, à 14,5 millions d’euros, car la baisse des volumes s’est également accompagnée d’une diminution des marges. Les clients ont surtout acheté de grands emballages (plus avantageux) à consommer chez eux, lesquels sont moins rentables pour Spadel que les bouteilles plus petites et proportionnellement plus chères consommées sur la route ou dans les restaurants. Le premier semestre s’est ainsi clôturé sur un bénéfice net de 10,7 millions d’euros, en baisse de 27,4%.
L’entreprise belge a réagi en mettant en place un plan d’économies destiné à réduire divers coûts (ventes, marketing, production…). Mais il ne fera pas sentir ses effets avant le second semestre. Le groupe prévoit toujours un résultat d’exploitation en léger recul sur l’ensemble de l’année.