Amazon lance une nouvelle chaîne de supermarchés physiques. Près de Los Angeles le géant du e-commerce prépare un concept de supermarché étonnamment traditionnel, qui vraisemblablement s’appellera Amazon Fresh.
Amazon Fresh en version physique
Ce premier supermarché physique occupera une surface de 3.000 m². Son concept se positionnera davantage dans le milieu de gamme que la chaîne haute de gamme Whole Foods, rachetée par Amazon en 2017. Le retailer souhaite également y proposer son offre de marques de grande diffusion, comme Coca-cola et Tide.
Ce qui frappe avant tout, c’est l’aspect étonnamment traditionnel du magasin, indique l’agence de presse Bloomberg, qui a pu aller jeter un coup d’œil dans le bâtiment en construction. L’aménagement est similaire à un simple supermarché : les rayons, les comptoirs pour viande et crustacés, une cuisine-traiteur appelée ‘Fresh Kitchen’ avec des potages et des repas préparés. Il y aura même de simples caisses.
Au niveau technologique le magasin aura recours aux étiquettes de prix digitales déjà utilisées par Amazon dans ses autres magasins physiques, comme Amazon Go, Amazon Books et Amazon 4-Star. Ce système permet d’adapter immédiatement les prix et l’offre. Mais la principale innovation se situe à l’entrée du magasin où une vaste zone d’enlèvements et de retours a été aménagée, avec un espace de stockage pour les colis. Visiblement le supermarché fera également office de point de livraison et de retrait.
Déjà une douzaine d’emplacements en vue ?
Avec ce nouveau concept Amazon semble vouloir combiner les courses online et offline : Bloomberg suppose que les courses pourront également être livrées à domicile depuis le magasin et que les clients pourront commander des produits en vrac en magasin, tout en choisissant leurs produits frais sur place.
Le retailer aurait déjà une douzaine d’emplacements en vue, une information qui toutefois n’a pas été confirmée par l’entreprise. En tout cas Amazon a déjà repris le contrat de bail de deux anciens supermarchés situés aux alentours de Los Angeles. En outre le géant de Seattle transforme actuellement un ancien magasin Babies “R” Us en point de vente Amazon, espace pour lequel l’entreprise avait déjà introduit une demande de licence pour la vente de spiritueux. Cette démarche cadrerait donc dans le projet d’y ouvrir un supermarché.
Amazon n’a donné aucun détail concernant l’organisation logistique de cette nouvelle formule : le retailer aura-t-il recours aux centres de distribution de Whole Foods ? Mais comment fera-t-il pour les nouveaux assortiments et lignes de produits ?
La livraison de courses commence à percer
Manifestement Amazon semble déterminé à percer dans le retail alimentaire, dernier bastion où l’e-tailer n’a pas encore su s’imposer. Dans plus de 2.000 villes américaines les courses sont livrées à domicile endéans les deux heures, souvent à partir de magasins Whole Foods dans les alentours. Les supermarchés de la chaîne s’adaptent d’ailleurs de plus en plus à la fonction du commerce en ligne. Ainsi récemment le bar café à l’entrée du magasin de Philadelphie a fait place à des casiers et des comptoirs de retrait d’Amazon.
Les livraisons de courses commencent à percer, estime le CFO Brian Olsavsky : durant le dernier trimestre de 2019 Amazon a vu doubler ses ventes en ligne de produits alimentaires par rapport à l’année auparavant. En guise de coup de pouce, le service de livraison Amazon Fresh sera désormais gratuit pour les membres Prime, alors qu’auparavant ce service coûtait près de 15 dollars par mois.