Amazon confirme ses ambitions dans la distribution alimentaire, cette fois par le biais du directeur de la branche française Frédéric Duval. Le géant américain du e-commerce souhaite lancer son service de courses aussi en France.
En pourparlers avec Système U et d’autres acteurs du secteur alimentaire
La distribution alimentaire est un pôle de croissance important pour Amazon, indique Duval dans une interview accordée au Journal du Dimanche. Depuis le lancement d’Amazon Fresh aux Etats-Unis en septembre 2016 le retailer mise sur l’alimentaire et le rachat de Whole Foods en juin 2017 marque une nouvelle étape dans cette ambition, ajoute-t-il
Amazon a très envie de lancer ce service aussi en France, poursuit-il, tout en ajoutent que tout cela se fera en son temps et nécessitera d’importants investissements. Pourtant des démarches concrètes en sens semblent déjà en cours : la semaine dernière le groupe de supermarchés Système U a laissé entendre qu’il était en discussion avec Amazon en vue d’une éventuelle collaboration.
Le ministre français des Finances Bruno Le Maire lui aussi évoque dans le Journal du Dimanche des entretiens entre Amazon et des acteurs français du secteur alimentaire. Il assure qu’Amazon est « le bienvenu en France », d’autant plus qu’en 2018 le géant américain compte embaucher 2000 nouveaux collaborateurs, à tous les niveaux de qualification et pour une durée indéterminée.
En paix avec le fisc
Depuis son arrivée en France en 2010 Amazon a investi plus de deux milliards d’euros et est récemment parvenu à un accord avec le fisc français, qui l’accusait d’évasion fiscale et exigeait près de 200 millions d’euros.
En attendant le lancement d’un vrai service de courses en ligne – y compris pour les aliments frais – Duval souligne l’existence du service d’abonnement Prime pour les produits d’épicerie et d’Amazon Prime Now pour les livraisons express dans la région parisienne.