Ahold Delhaize investit 480 millions de dollars (430 millions d’euros) dans sa chaîne d’approvisionnement sur la côte Est des Etats-Unis. Le groupe de supermarchés veut y évoluer vers un système de distribution entièrement intégré et espère ainsi réduire les coûts de près de 100 millions d’euros par an.
Tous les centres de distribution en gestion propre
Aux Etats-Unis Ahold Delhaize va exploiter tous ses centres de distribution en gestion propre : dans les trois années à venir le groupe va racheter trois centres de C&S Wholesale Grocers et louera deux autres sites de distribution. En outre le retailer construira deux entrepôts entièrement automatisés, destinés au surgelé, dans le Nord-Est et la région Mid-Atlantic des Etats-Unis. Pour ce faire le groupe déboursera près d’un demi-milliard d’euros.
« Grâce à cette initiative nous allons moderniser notre distribution, le transport et l’achat à l’aide d’un modèle d’auto-distribution entièrement intégré, qui sera géré en direct et au niveau local par nos entreprises. Ceci amènera des améliorations en termes d’efficacité et surtout en termes de disponibilité et de fraîcheur de nos marques locales, maintenant et à l’avenir, quels que soient le lieu, le moment et la manière dont nos clients souhaitent faire leurs courses », explique Kevin Holt, CEO d’Ahold Delhaize USA.
Période de transition de trois ans
En prenant l’approvisionnement entièrement en mains propres, Ahold Delhaize pense également pouvoir améliorer ses relations avec les fournisseurs, réduire les coûts et accélérer la mise en rayon. Cet investissement devrait permettre au groupe de réduire les coûts de 100 millions d’euros par an, du moins après la période de transition de trois ans.
Durant cette période de transition le groupe s’attend à 160 millions de dollars (140 millions d’euros) de coûts supplémentaires : 50 millions de dollars en 2020, 50 millions de dollars en 2021 et 60 millions de dollars en 2022. Hormis ces coûts de transition Ahold Dehlaize USA ne prévoit pas d’impact sur le bénéfice opérationnel sous-jacent en 2020 et 2021, tandis qu’en 2022 il y aurait déjà un premier impact positif de 60 millions de dollars.
Le groupe finance l’investissement avec le flux de trésorerie disponible : 70 millions de dollars (plus de 60 millions d’euros) pour les nouveaux contrats de location, auxquelles s’ajouteront 410 millions de dollars (370 millions d’euros) de dépenses en capital entre 2020 et 2022.