Ahold Delhaize a enregistré des résultats solides au troisième trimestre, principalement grâce à la croissance positive de Delhaize en Belgique et d’Albert Heijn aux Pays-Bas. Le groupe de supermarchés a dépassé les attentes des analystes.
Part de marché en hausse
Ahold Delhaize a réalisé un chiffre d’affaires de 16,7 milliards d’euros au troisième trimestre, soit une hausse de 5,8 % par rapport à l’année précédente, et un résultat légèrement supérieur aux 16,5 milliards prévus par les analystes. Il est frappant de constater que cette croissance est principalement due aux marchés domestiques néerlandais, où le chiffre d’affaires comparable d’Albert Heijn a augmenté de 3 %, et belge, où cette hausse atteint 2 %.
Néanmoins, la croissance belge du retailer est principalement due aux effets de calendrier. Sans cela, le chiffre d’affaires comparable aurait connu une baisse de 0,6 %. Cependant, le groupe souligne que Delhaize a vu ses ventes en ligne croître de 17,2 % au dernier trimestre, sans oublier l’augmentation de la part de marché de la formule. La marge opérationnelle a, quant à elle, reculé de 0,4 point de pourcentage et atteint désormais 2,8 % en raison des coûts logistiques.
Aux Pays-Bas, la part de marché est restée stable, mais il s’agit d’une évolution positive par rapport à la perte de parts des périodes précédentes. La croissance en ligne affiche une forte hausse de 30,7 % grâce à Bol.com (+34 %). Le groupe admet néanmoins que Bol.com continue de grignoter les bénéfices, puisque, sans la boutique en ligne, la marge opérationnelle aurait atteint les 6,4 %, alors qu’elle ne s’élève actuellement qu’à 5,6 %.
« Peu de choses à redire »
Aux États-Unis, Ahold Delhaize a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards d’euros, soit une hausse de 1,8 % sur base comparable, et ce malgré l’ouragan Dorian. Les ventes en ligne y ont même augmenté de 26,3 %. Le CEO Frans Muller est persuadé que le retailer sera en mesure d’augmenter ses ventes en ligne de 20 % sur l’ensemble de l’année.
Il maintient également ses prévisions pour le reste de l’exercice, soit une marge légèrement inférieure à celle de 2018 et un cash flow libre de 1,8 milliard d’euros. Selon les analystes de Barclays, les résultats sont solides, bien que le cash flow libre soit la seule chose sur laquelle on pourrait trouver à redire, car les prévisions restent, selon eux, encore difficiles à atteindre. American Stop & Shop, pour lequel un programme de modernisation est en cours, affiche également de mauvais résultats.
Frans Muller a, de plus, déclaré qu’une « boutique entièrement numérique » était en train d’être développée pour Albert Heijn. Des capteurs et un système de reconnaissance d’images éviteront aux clients de devoir scanner leurs produits et passer en caisse. Autrement dit, il s’agit d’une version de magasin comparable à celle d’Amazon Go. Comme notre rédaction l’avait déjà appris, cette boutique devrait même ouvrir ses portes sous une version test pour les consommateurs avant la fin de l’année. Le groupe indique également tester de plus en plus les paiements sans contact au Benelux.