L’agitation sociale chez Delhaize s’étend à Lidl. Une révision de la distribution horaire dans les magasins a provoqué des grèves en Wallonie le week-end dernier. Lundi, cinq magasins limbourgeois sont restés fermés.
25 supermarchés fermés
Vendredi dernier, une grève a éclaté chez Lidl en Wallonie : une vingtaine de magasins dans la région de Namur sont restés fermés vendredi et samedi. Lundi, cinq supermarchés limbourgeois ont repris le flambeau.
« Il y a un malaise chez Lidl depuis un certain temps en raison de la forte augmentation de la charge de travail, » a confirmé Carine Meuwis, du syndicat BBTK, au Het Nieuwsblad. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’évaluation annuelle des heures de travail du personnel par magasin.
Ajustement des heures de travail
« Chaque année, plusieurs paramètres sont évalués et adaptés si nécessaire, y compris le nombre et la répartition du nombre d’heures travaillées par les collègues par magasin, en concertation avec nos partenaires sociaux. Cette année n’est pas différente des autres années, » a précisé Isabelle Colbrandt, porte-parole de Lidl, à RetailDetail. L’ajustement tient compte de nombreux éléments, selon la responsable de la communication, tels que le nombre de clients, le volume de marchandises, le nombre de visites des clients, etc.
Toutefois, selon le syndicat, il y a un grand changement cette année : Lidl se basera désormais aussi sur le rendement des pièces, c’est-à-dire le nombre d’articles qui passent par la caisse, pour répartir les heures et le personnel. « En conséquence, les petits magasins perdent jusqu’à 100 heures de personnel disponible par semaine. Pour les grands magasins Lidl, ce chiffre dépasse même les 300 heures, ce qui rend la situation intenable, » explique Carine Meuwis.
Aggraver la situation
Bien entendu, l’agitation ne peut être dissociée des tensions chez Delhaize et de la journée d’action générale de lundi. « On sent bien que l’ensemble du secteur est en plein bouleversement et que ce sont surtout les travailleurs qui en pâtissent. Cela ne fait qu’aggraver la situation et nous craignons que la politique de Delhaize, et maintenant de Lidl, ne s’étende à d’autres chaînes de magasins, » a déclaré Meuwis, qui continue à militer en faveur d’un statut unifié pour tous les travailleurs du secteur du commerce de détail.
BBTK prévoit déjà une enquête auprès du personnel de Lidl mardi. Chez Delhaize, les discussions avec le médiateur social commencent aujourd’hui. Lidl affirme également être en dialogue avec les partenaires sociaux.