Pour la première fois en un an et demi le brasseur belgo-brésilien AB InBev est parvenu à augmenter les volumes vendus, et ce en partie grâce aux excellentes performances en Afrique du Sud, où le groupe est actif depuis la reprise de SABMiller.
Prix plus élevés
Au deuxième trimestre le chiffre d’affaires d’AB InBev a progressé de 5% à 14,2 milliards de dollars (12 milliards d’euros). Ainsi le groupe dépasse les attentes des analystes qui tablaient sur une croissance de 3,7%.
En termes de volumes le brasseur a enregistré une hausse de 1% à 158 millions d’hectolitres, avec d’excellentes performances en particulier en Afrique du Sud, au Mexique et en Australie. En Afrique du Sud, où AB InBev est actif depuis la reprise de SABMiller, le chiffre d’affaires a progressé de pas moins de 13,4% par rapport à l’année précédente.
Outre l’augmentation des volumes vendus, la hausse des prix a également contribué à la croissance du chiffre d’affaires. De fait, le brasseur mise sur la ‘premiumisation’ de ses bières, qu’il commercialise à des prix plus élevés. Ainsi la Stella Artois est qualifiée de bière premium dans bon nombre de pays.
Recul au Brésil et aux Etats-Unis
Grâce à la hausse du chiffre d’affaires et aux synergies de 335 millions de dollars (286 millions d’euros) réalisées suite à la reprise de SABMiller, l’EBITDA a grimpé de 11,8% à 5,4 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros). Par contre le bénéfice par action a reculé de 1,06 dollars à 0,95 dollars en raison des effets de change défavorables en Amérique du Sud.
Malgré un résultat final positif, les performances divergent fortement selon les régions. Ainsi aux Etats-Unis le chiffre d’affaires a diminué de 0,2% et la part de marché est elle aussi en recul par rapport à l’année précédente. Les marques Budweiser et Bud Light y sont à la traîne, car les consommateurs sont de plus en plus nombreux à opter pour des marques haut de gamme.
Faibles performances également au Brésil, où le chiffre d’affaires a régressé de 3,8% et les volumes de 1,3%. Cette baisse de volumes est néanmoins inférieure à celle du marché, qui affiche un recul de 2,7% et qui reste affecté par « un contexte politique et économique turbulent qui entraîne un taux de chômage élevé et sape la confiance du consommateur. »