Comme prévu, le groupe AB InBev a subi de plein fouet la crise du coronavirus au cours du premier trimestre. Mais le brasseur louvaniste ne semble être qu’au début de son calvaire : les résultats d’avril laissent présager le pire au deuxième trimestre.
Baisse des bénéfices
Les volumes totaux ont diminué de 9,3 % au cours des trois premiers mois de l’année. Les analystes avaient prévu une baisse de volume de « seulement » 7,9 %, rapporte le quotidien De Tijd. C’est en Chine que le coronavirus a eu l’impact le plus important, avec une chute des volumes de quelque 45,4 %.
Le chiffre d’affaires d’AB InBev a ainsi atteint 11,0 milliards de dollars (10,2 milliards d’euros), en baisse de 5,8 %. Les produits par hectolitre ont augmenté de 3,9 % grâce aux « efforts constants de premiumisation et de gestion des revenus ». Néanmoins, le résultat brut d’exploitation (ebitda) a reculé de 13,7 % à 3,95 milliards de dollars (3,66 milliards d’euros).
Perspectives sombres
« Nos résultats du deuxième trimestre devraient être bien plus impactés que ceux du premier », rapporte AB InBev dans les commentaires des résultats trimestriels. « Ceci est déjà visible dans nos volumes mondiaux d’avril 2020, qui ont diminué d’environ 32 % essentiellement en raison de l’arrêt du canal de la consommation hors domicile sur la plupart des marchés et des restrictions gouvernementales imposées sur certaines activités dans le cadre de la pandémie de COVID-19. »
Il y a quelques semaines, le géant de la bière a abandonné toutes ses prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfices pour 2020. Le dividende de clôture a également été divisé par deux.