Sans Corona, une croissance (quasi) nulle
Au cours du troisième trimestre AB InBev a réalisé un chiffre d’affaires au niveau mondial de 11,729 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros), soit une hausse de 14,2% par rapport à la même période en 2012. Néanmoins, en excluant la reprise de Corona, le chiffre de vente n’aurait progressé que d’un modeste 0,9%.
Cette hausse s’explique avant tout par des prix de vente plus élevés, car le volume total, sur base comparable, n’a quasiment pas augmenté : de 119,638 millions d’hectolitres au troisième trimestre 2012 à 119,664 millions d’hectolitres aujourd’hui. Le bénéfice par contre a grimpé de 30% : de 1,818 milliards de dollars l’an dernier à 2,366 milliards de dollars (1,3 à 1,7 milliards d’euros) aujourd’hui.
Cette forte croissance du bénéfice est attribuable à la baisse du prix de revient des produits vendus. Celui-ci a diminué de 0,3% par hectolitre au troisième trimestre, et ce surtout grâce aux synergies réalisées après la reprise du groupe mexicain Grupo Modelo, propriétaire de la bière Corona.
Le Brésil et les Etats-Unis en recul
Malgré tout le management d’AB InBev ne se montre pas totalement satisfait. Sur ses deux principaux marchés, le Brésil et les Etats-Unis, les ventes sont en régression. Un recul qui aux Etats-Unis s’explique en partie par la hausse des prix de la bière en vue de diminuer l’écart entre les marques du segment luxe et du segment moyen. Avec pour conséquence une perte de parts de marché de 0,80% au troisième trimestre. Au Brésil l’inflation est le principal responsable des mauvaises performances du groupe.
En Europe de l’Ouest, le groupe a bénéficié d’un été très ensoleillé qui a contribué à une hausse des volumes de bières propres de 0,1% . En Belgique le marché brassicole reprend et les volumes de bières propres progressent de 0,4%, entraînant une croissance de la part de marché.
En Chine les volumes de bières propres sont en hausse de 8,3% au troisième trimestre, ce qui permet au groupe d’y augmenter sa part de marché.
Pour l’ensemble de l’année AB InBev s’attend à des volumes stables ou en légère baisse. A court terme, la pression sur les volumes au Brésil persistera. En Chine par contre le groupe table sur une forte croissance.
Traduction : Marie-Noëlle Masure