2016 fut une année décevante pour AB InBev : à tel point que le géant de la bière a supprimé les bonus de ses managers. Tant le CA que le cash-flow opérationnel sont inférieurs aux attentes des analystes, et ce pour la 7ème fois consécutive.
« Les résultats étaient décevants »
AB InBev ne mâche pas ses mots : « Lorsque nous n’atteignons pas nos objectifs, nous prenons nos responsabilités. En 2016 les résultats étaient décevants. Par conséquent la plupart des membres de notre direction ne recevront pas de bonus cette année. » La dernière fois qu’une telle mesure a été prise remonte à 2008.
Malgré une baisse des volumes de 2% – l’an dernier AB InBev a vendu environ 500 millions d’hectolitres –, le chiffre d’affaires a augmenté de 2,4% à 45,5 milliards de dollars (43,2 milliards d’euros). Le cash-flow opérationnel (ebitda) a reculé de 0,1% à 16,8 milliards de dollars (près de 16 milliards d’euros), alors que les analystes tablaient sur un CA de 45,6 milliards de dollars et sur un ebitda de 17 milliards de dollars. Selon l’agence de presse financière Bloomberg, les résultats d’AB InBev sont inférieurs aux attentes pour le septième trimestre d’affilée.
Le Brésil pose problème
« Au Brésil les volumes de bière ont baissé, les revenus ont diminué et le prix de revient des marchandises vendues a augmenté suite à la dévaluation du réal brésilien », indique le groupe dans son rapport annuel. Bien que tout le secteur brassicole soit confronté à ce problème, AB InBev en tant que leader du marché est le plus lourdement touché : sa part de marché a chuté à 66,3%. Les volumes ont également reculé en Chine, en Afrique du Sud, en Colombie et aux Etats-Unis. Par contre le géant de la bière affiche de meilleures performances au Mexique (plus de 10% de croissance) et en Europe (+4,5%).
« Bien que nous constations une volatilité accrue sur certains de nos marchés clés, nous prévoyons que la croissance des revenus totaux en 2017 s’accélérera », indique AB InBev. La reprise de SABMiller devrait en effet contribuer à augmenter le bénéfice de l’entreprise. Le management affirme pouvoir économiser environ 2,8 milliards de dollars dans les quatre années à venir grâce aux synergies ; un montant plus élevé que les 2,45 milliards de dollars annoncés auparavant.