Malgré les conséquences d’un boycott aux États-Unis et des chopes toujours plus chères, AB Inbev démarre l’année mieux que prévu. Le chiffre d’affaires et le bénéfice ont augmenté plus qu’on ne l’espérait.
Volume toujours en baisse
AB InBev termine le premier trimestre avec un chiffre d’affaires en hausse de 2,6 % et un excédent brut d’exploitation (EBITDA) en hausse de 5,4 % (soit 4,99 milliards de dollars ou 4,64 milliards d’euros). La marge bénéficiaire a augmenté de 90 points de base pour atteindre 34,3 %. Cependant, les volumes ont de nouveau légèrement baissé de 0,6 %. La croissance est donc entièrement due aux augmentations de prix et aux économies de coûts.
Les volumes de bière propre ont effectivement baissé de 1,3 %, tandis que les volumes vendus de produits autres que la bière ont augmenté de 3,5 %. Les analystes craignaient toutefois une baisse plus importante des volumes et, à l’instar du PDG Michel Doukeris, ils ont qualifié les résultats d’« encourageants pour commencer l’année ».
Corona sur la carte
C’est surtout l’Amérique du Nord qui montre les premiers signes de reprise, après un coup marketing qui a mal tourné et qui hante le groupe brassicole depuis un an. Lorsque l’influenceur transgenre Dylan Mulvaney a reçu une canette personnalisée de Bud Light, l’Amérique conservatrice s’est retournée contre la marque et la pils a instantanément perdu sa position de leader sur le marché américain. Aujourd’hui, Bud doit encore devancer sa rivale Modelo Especial, mais son déclin s’amenuise.
En Europe, AB InBev voit ses marges se rétablir grâce à des actions sur les prix et à la poursuite de la premiumisation. Les marques haut de gamme et super haut de gamme y représentent désormais environ 56 % des recettes. Le géant brassicole souhaite également débarrasser la marque de bière Corona de sa connotation virale en faisant de Corona Cero le sponsor des Jeux olympiques.