Picnic a vu son chiffre d’affaires augmenter de 40 % pour atteindre 1,25 milliard d’euros. Le supermarché en ligne finance la poursuite de son expansion en Allemagne et en France grâce à un nouveau capital de croissance de 355 millions d’euros, levé auprès des actionnaires existants.
Investir dans la robotisation
Après une année 2023 faste, Picnic s’attend à ce que sa croissance robuste se poursuive dans les années à venir. Aux Pays-Bas, le supermarché en ligne parvient à séduire de plus en plus de familles dans les villes déjà ouvertes, tandis qu’en France et en Allemagne, la croissance provient de nouvelles villes. Hambourg est la ville qui connaît la croissance la plus rapide : les ventes y ont atteint 40 millions d’euros après seulement six mois.
« En Allemagne et en France, nous adoptons la même approche qu’il y a quelques années aux Pays-Bas », explique le cofondateur Joris Beckers dans un communiqué de presse. « Nous construisons des centres de distribution et ouvrons des hubs dans des villes comme Hambourg, Berlin et Paris. Quartier après quartier, nous lançons la livraison de produits d’épicerie. Par rapport aux Pays-Bas dans les premières années, notre croissance est encore plus rapide en Allemagne et en France. En outre, les investissements dans la robotisation améliorent encore la rentabilité et renforcent notre position unique sur le marché ». Il y aura notamment un centre d’exécution robotisé à Oberhausen.
Stratégie à long terme
Pour ces investissements, Picnic a levé 355 millions d’euros de capital de croissance supplémentaire en décembre. Tous les actionnaires ont cofinancé : Edeka, le Bill & Melinda Gates Foundation Trust et plusieurs entreprises familiales néerlandaises bien connues. « Il s’agit d’une nouvelle étape dans la stratégie à long terme que nous menons avec nos actionnaires. Une forte croissance combinée à une rentabilité sous-jacente dans les domaines matures nous rend très confiants dans l’avenir. »
En 2022, Picnic a enregistré une perte de près de 209 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 918,3 millions d’euros, résultat d’investissements élevés pour une demande en légère baisse. La perte pour 2023 serait « relativement améliorée », déclare le haut dirigeant Michiel Muller à la FD. Sur les marchés matures, où le supermarché en ligne opère depuis plus de deux ans et dispose de centres de distribution robotisés, les opérations sont rentables. « La solution du puzzle est là, il faut juste un peu de patience », a-t-il déclaré.