Le fonds d’investissement Knight Vinke a cédé sa participation dans Fnac-Darty, le groupe de fusion également propriétaire de la chaîne d’électronique Vanden Borre et du retailer hollandais BCC, au courtier d’assurance SFAM.
Chaise musicale parmi les actionnaires
Durant l’été 2016, Fnac, qui était encore sous la direction de l’actuel patron de Carrefour Alexandre Bompard, reprenait le retailer d’électronique Darty après un combat acharné (et coûteux) avec Conforama. Depuis, le groupe de fusion n’a pas uniquement hérité d’une nouvelle direction, sa structure actionnariale a également été fortement modifiée.
Tout a commencé avec Artemis, le holding d’investissement de la famille Pinault (connue du groupe de luxe Kering avec des marques comme Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga et Stella McCartney) qui détenait 24% des actions de Fnac-Darty, mais qui a cédé cette participation l’été dernier à l’entreprise allemande CEConomy (le groupe qui chapeaute Media Markt et Saturn et qui a vu le jour l’année dernière suite au ‘demerger’ du groupe allemand Metro Group) pour un montant de 452 millions d’euros.
Aujourd’hui, on apprend que Knight Vinke, le fonds d’investissement militant d’Eric Knight – lui-même membre du conseil d’administration de Darty durant de nombreuses années et l’un des premiers à soutenir l’acquisition par la Fnac – a cédé sa participation au courtier d’assurance français SFAM. Celui-ci a déboursé 335 millions d’euros pour une participation de 11% et devient ainsi le second actionnaire du groupe de fusion. SFAM est l’un des plus grands spécialistes en produits d’assurance et en formules de garantie supplémentaires pour smartphones, tablettes et autres appareils multimédias, ce qui offre bien entendu des opportunités d’affaires.
Entre-temps, tous les regards sont dirigés vers le troisième actionnaire, le conglomérat médiatique français Vivendi. Ce groupe de l’entrepreneur Vincent Bolloré contrôle près de 11% de Fnac-Darty. A l’époque, Bolloré était entré au capital de la Fnac pour aider son ami Bompard lors de la reprise de Darty. Après le transfert de Bompard chez Carrefour, Bolloré aurait « gardé toutes les options ouvertes » pour cette « participation non-stratégiques », comme on l’appelle. A suivre sans aucun doute …