Quiconque envisage d’acheter un iPhone reconditionné sur le marché belge, risque de tomber sur un appareil de moindre qualité, indique Test-Achats. Le ministre des Consommateurs Kris Peeters a chargé l’Inspection économique d’examiner le dossier.
De fausses promesses jusqu’à la contrefaçon
Test-Achats a acheté 18 iPhones d’occasion auprès d’autant de webshops. Ces appareils reconditionnés ont déjà une première vie derrière eux, souvent comme modèle de démonstration. Après révision ils sont remis en vente par le fabricant ou un réparateur spécialisé à un prix inférieur de 22% en moyenne.
Malheureusement le risque que le consommateur achète un appareil de second rang est très grand : seul un appareil (révisé par Apple lui-même) s’est avéré parfaitement en ordre et de qualité comparable à un nouvel iPhone 6. Les 17 autres présentaient un ou plusieurs problèmes : soit au niveau de l’appareil en soi (batterie quasiment usée, malgré la promesse d’un nouvel exemplaire, caméra de moindre qualité), soit au niveau des conditions de garantie (le consommateur a droit à un an de garantie, mais obtient à peine 2 à 6 mois) et/ou au niveau des accessoires livrés avec l’appareil (accessoires contrefaits avec un faux logo d’Apple par exemple). La moitié des appareils présentaient de sérieuses lacunes techniques.
« Extension de la garantie à 2 ans »
Outre les vendeurs d’appareils reconditionnés, Test-Achats vise également Apple. L’organisation des consommateurs est « convaincue que les vendeurs pourraient offrir de bien meilleurs appareils reconditionnés si Apple acceptait de mettre des pièces d’origine à la disposition des réparateurs et reconditionneurs. De par l’absence de pièces officielles d’Apple, les reconditionneurs doivent souvent travailler avec des pièces d’occasion, ou pire contrefaites, dont la durée de vie ne peut pas toujours être bien estimée. »
C’est pourquoi Test-Achats plaide pour une extension de la période de garantie légale à deux ans pour l’ensemble du secteur du reconditionné.
Le ministre des Consommateurs Kris Peeters (CD&V) a déjà laissé entendre qu’il ferait examiner le dossier. « Il est clair qu’il faut intervenir si la législation n’est pas respectée », déclare Peeters. « L’Inspection économique a été informée et entreprendra les actions nécessaires. »