L’organisation de consommateurs Test Achats poursuit le distributeur d’Apple Switch et sa société mère SFAM suite à des plaintes de consommateurs. Les clients mécontents souscrivent sans le savoir des assurances dont ils ne peuvent plus se rétracter par la suite. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise est sous le feu des critiques.
466 plaintes
Sans même s’en rendre compte, de nombreux clients de Switch ont souscrit un contrat d’assurance ou un abonnement supplémentaire. Les consommateurs pensent souvent qu’il ne s’agit que d’une promotion de cashback, sans se rendre compte que des coûts mensuels supplémentaires leur seront facturés. Les signalements sont si nombreux (466 plaintes depuis septembre 2020) que l’organisation de consommateurs Test Achats dépose une double plainte auprès des autorités compétentes. Rien qu’en janvier, 50 plaintes ont été enregistrées.
Les clients des magasins Switch racontent s’être vus proposer une assurance gratuite (temporaire) ou promis un cashback lors de l’achat d’un appareil Apple, selon Test Achats. « Les consommateurs doivent signer plusieurs documents, sans avoir le temps de les lire dans leur entièreté. » Pourtant, souvent sans le savoir, ils souscrivent un contrat d’assurance d’une durée d’un an, un abonnement à une carte cadeaux ou encore un abonnement visant à la création d’un site internet.
« Stratégie bien rodée »
En outre, il serait ensuite difficile pour les consommateurs de se rétracter dans le délai de réflexion légal, le service client étant difficilement joignable. « Les témoignages de consommateurs sont tellement nombreux qu’on ne peut que conclure qu’il s’agit d’une stratégie bien rodée de Switch et de SFAM », conclut l’association de consommateurs. La compagnie d’assurance française SFAM est propriétaire de Switch depuis 2020 .
Test Achats porte plainte contre les deux sociétés auprès de l’Inspection économique et de la FSMA (l’Autorité des services et marchés financiers). L’Inspection économique contrôle l’obligation des sociétés de fournir les informations nécessaires au préalable, tandis que l’Autorité des services et marchés financiers a établi des règles sur les intermédiaires en assurance pour contrer ces abus.
À noter : en 2019, SFAM a déjà été condamnée à une amende de 10 millions d’euros en France pour des faits presque similaires. À l’époque, en achetant un appareil à la Fnac, notamment, les clients souscrivaient sans le savoir un contrat d’assurance, également contre la promesse de 30 € de remboursement L’assureur semble donc simplement déplacer sa zone d’action.