Les ambitions allemandes de Coolblue sont retardées par des procédures d’autorisation difficiles et une économie décevante. Pourtant, Pieter Zwart est convaincu que l’entreprise réussira : « Les consommateurs allemands ne sont pas habitués à un service de qualité. »
L’objectif de chiffre d’affaires ne sera pas atteint
Un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2025 : telle était l’ambition affichée par Coolblue pour le marché allemand, après son lancement à Düsseldorf en 2021. Le détaillant n’atteindra pas cet objectif : en 2023, les ventes allemandes se sont élevées à 188 millions d’euros ; les chiffres pour 2024 se font encore attendre. Sur les 36 magasins prévus d’ici 2029, seuls quatre ont ouvert leurs portes.
« Le déploiement des magasins est plus lent que prévu », admet le CEO Pieter Zwart dans une interview accordée à De Tijd. « Le processus de permis est encore plus lent en Allemagne qu’en Belgique. Les magasins que nous signons actuellement n’ouvriront pas avant 2026. Cela rend un entrepreneur impatient, mais c’est simplement l’aventure que nous avons commencée. »
« Une croissance de plusieurs dizaines de pour cent »
Et ces boutiques physiques sont paradoxalement très importantes pour le détaillant en ligne : « Notre spécificité réside dans notre trinité : livraison, boutique et site web. » L’affaiblissement de l’économie allemande a également un impact. Néanmoins, le dirigeant se dit satisfait : « D’ici à 2024, nous aurons connu une croissance de plusieurs dizaines de pour cent. Je suis désormais convaincu que nous réussirons en Allemagne. »
M. Zwart se réfère à la satisfaction élevée des clients : « Notre NPS est même beaucoup plus élevé en Allemagne qu’en Belgique et aux Pays-Bas. Il n’y a donc qu’une seule conclusion : les consommateurs allemands ne sont pas habitués à un service de qualité. C’est une excellente nouvelle pour notre entreprise. Si vous achetez un smartphone ou un ordinateur portable coûteux, vous voulez un bon service après-vente. »