Coolblue a des projets ambitieux en Allemagne : dans cinq ans, le détaillant en électronique devrait devenir « une entreprise allemande ». En outre, la boutique en ligne ne cesse d’élargir son offre, même si elle refuse de devenir le nouvel Amazon…
Cinq fois plus grand
En 2029, la majorité du chiffre d’affaires de Coolblue devrait provenir du marché allemand. C’est ainsi que la boutique en ligne néerlandaise souhaite devenir une entreprise allemande d’ici cinq ans, a annoncé son PDG et cofondateur, Pieter Zwart, lors de l’événement Shopping Today à Utrecht. Comment veut-il y parvenir ? C’est ce qu’il expliquera lors de la RetailDetail Night à Anvers.
L’Allemagne est un marché avec plein de potentiel pour Coolblue, notamment parce que le marché allemand de l’électronique est cinq fois plus important que le marché néerlandais. L’entreprise y investit déjà 150 millions d’euros et prévoit d’ouvrir 36 magasins et neuf dépôts de livraison. Pour financer la croissance, Pieter Zwart a vendu 7,5 % de ses actions à l’investisseur HAL à la fin de l’été, ce qui donne à HAL une participation majoritaire de 56,5 %.
De magasin à collecteur de déchets
Outre l’aspect géographique, Coolblue continue d’élargir son offre. Entre-temps, le détaillant est un acteur important dans le secteur des produits blancs, avec 19 % de son chiffre d’affaires total provenant de produits électroménagers. Toutefois, cela signifie également que le parcours du client a dû être optimisé davantage, de la livraison et de l’installation jusqu’au retour. « On devient de plus en plus un collecteur de déchets », explique Zwart : 55 % de tous les produits blancs collectés aux Pays-Bas sont collectés par Coolblue.
Le PDG insiste néanmoins sur l’importance de se limiter : Coolblue ne deviendra pas un « magasin de tout », comme était le rêve de Jeff Bezos pour Amazon. En effet, le NPS (net promoter score, paramètre de satisfaction du client) étant au cœur de l’entreprise, chaque étape du parcours client doit être bien pensée et contrôlée.
Pieter Zwart clôturera la RetailDetail Night le 21 novembre sur la scène, à côté de Dirk Van den Berghe, ancien directeur de Walmart. Au cours des sessions plénières, des « Game changers » tels que De Kringwinkel et des experts en IA tels que Carrefour montreront eux aussi l’avenir du retail.