La société mère de MediaMarkt, Ceconomy, tire sa croissance d’une gamme croissante de services, tels que les réparations et les abonnements. Le détaillant en électronique lance également sa propre place de marché.
Résistance satisfaisante
Où peut-on faire des profits en période d’inflation des coûts et de baisse du pouvoir d’achat ? En offrant des solutions qui nécessitent le moins de stocks possible, raisonne Ceconomy. La société mère allemande de MediaMarkt et Saturn voit une forte croissance – et un potentiel encore plus grand – dans une offre de services et le modèle de plateforme.
Le géant de l’électronique affirme qu’il résiste bien à l’environnement difficile et est satisfait de la demande de cet automne. L’entreprise a également terminé le dernier exercice financier dans le haut de la fourchette des attentes. Les ventes ont augmenté de 3,2 % pour atteindre 21,8 milliards d’euros, tandis que le bénéfice brut est tombé de 237 millions d’euros à 197 millions d’euros.
Exceptionnellement rentable
La croissance est principalement due au segment « Services et solutions », qui a augmenté de 21,6 % pour atteindre 1,3 milliard d’euros. En particulier, la demande de services de réparation dans les SmartBars en magasin, de contrats de téléphonie mobile et d’extensions de garantie a augmenté, les services représentant déjà 6,2 % des ventes totales. Le segment étant exceptionnellement rentable, l’entreprise continuera donc à se développer.
Le commerce électronique a représenté un peu moins d’un quart des ventes totales, soit deux fois plus qu’avant la pandémie. Avec sa propre place de marché, Ceconomy vise à renforcer encore cette évolution en ligne. La plate-forme est désormais en place en Allemagne, en Espagne et en Autriche ; le lancement aux Pays-Bas est imminent.
L’économie dicte
Mais l’entreprise a également constaté une nette reprise dans les magasins physiques : les boutiques ont attiré environ 25 % de clients en plus par rapport à la dernière fois. Le groupe est également en train de moderniser son parc de magasins. Avec Lighthouse, le groupe a même une nouvelle formule : ces magasins, dont quatre ont ouvert cette année, sont de grands centres d’expérience technologique.
Pour l’année à venir, tout dépend des conditions économiques. Si la situation ne se détériore pas davantage, MediaMarkt et Saturn tablent sur une nette augmentation des bénéfices et une légère hausse des ventes. Mais si l’économie se durcit encore, l’électronique grand public pourrait devenir l’enfant de la facture.